Monsieur
A. Chauton
Place d'Armes N° 14.
Bayonne
Souprosse Le 14. 7bre 1822.
Je suis très péiné, Mon cher Achille, dans l'intérêt de notre frère que M
r Tonneins soit ainsi revenu de sa première offre qu'il ne pouvait ce me semble décliner qu'autant que le vin n'aurait pas été reconnu marchand. on aurait pu absolument donner une solution par le Courrier de dimanche; mais il aurait falu pour cela courir la poste; car il faut maintenant que les Lettres soient jettées à la Boite entre 8 et 9. h
es du matin; mais il est plus vraisemblable a Croire que Noë a fait le bon apôtre et a detourné M
r Tonneins de sa première proposition. quoiqu'il en soit, il faut vendre n'importe à quel prix et si tu ne peux mieux faire, Lache cette partie de vin à 48. f. Le pis serait de la garder plus longtems. je vais la faire soutirer Le moi prochain dans la Confiance que par le Courrier de Mercredi prochain tu m'autoriseras à l'expédier le jour suivant sur Hinx en prenant des mesures pour qu'une Barque y soit rendue pour recevoir ce vin jeudi dans la journée. fais donc en sorte je te prie de terminer cette affaire afin qu'il n'en soit plus question. Il est inutile que je t'entretienne de nouveau du besoin de 800 f qu'il faut à notre frère pour faire honneur aux engagemens que tu as pris pour lui à Paris. tache, je te prie, d'arranger cette affaire.
j'ecris à M
r Moreau pour lui offrir 50. f de ses Laines, je crains qu'il ne les accepte pas.
justine a du disposer de quelqu'argent pour moi sur M
r Then, elle m'avait fait dire que je recevrais incessamment de ses nouvelles, mais en attendant je ne puis savoir où j'en suis de mes comptes avec M
r Then, veuille t'en informer et sur ta réponse, je veux dire que lorsque tu m'auras appris ce que justine a reçu je pourrai te fournir un mandat sur F. Then & C
e.
j'ai couvert ta dette de 1000 f sur Baudron par celle que j'ai contractée envers Batbedat de pareille somme, cet objet grossit ce que nous lui devons, je ne pense pas que cela puisse aller à 2400. f. ce qu'il y a de sur c'est que nous ne pouvons avoir de difficultés avec lui que pour le prix du transport qu'il a fait et cela ne peut guere grossir notre dette.
je pars cette nuit pour le Houga ou ma présence est indispensable, je serai de retour ici avant mercredi prochain.
adieu je t'embrasse
R. Chauton |
Mille amitiés à nos parens.
j'ai écrit à nos Correspondans de Paris
P.S.
Pourrais-tu me procurer 2000 f pay
es à 6 mois sur la signature de l'abbé Duperier ?; je n'ai pas besoin de te dire pour qui ils sont destinés.
Noëmi est toujours un peu souffrante, il semble pourtant que son etat s'améliore.
Souprosse le 14. 7
bre 1822.
R. Chauton
reçue le 16 dito
repue le 17. do