Lettre de M. Capdeville d'Arricau adressée à Auguste Hiard, propriétaire-rentier à Mugron (40)

À Monsieur
Monsieur auguste hiard.
propriétaire rentier.
à mugron.
landes.

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, Mon cher neveu ,

les chaleurs étouffantes ayant fini leur cours, l'air étant beaucoup moins embrasé, mesdames vos nièces pouvant aujourd'hui voyager sans souffrir, nous osons les supplier de vouloir bien nous dire si nous pouvons espérer d'être aussi favorisés, d'elles, cette année que l'année dernière; qu'elle nous semblerait triste, si elles avaient le courage de nous condamner à la traverser sans avoir le bonheur de les posséder dans notre Ermitage ! sans avoir le bonheur de vous y voir tous réunis ! si, malheureusement pour nous, mesdames vos nièces n'avaient pas le [] projet d'exaucer nos voeux, nous comptons sur vous, mon cher auguste, pour plaider notre cause; gagnez-la, et vous ferez deux heureux. écrivez-nous surtout quatre ou cinq jours d'avance; et je demande en grâce, à mr. votre frère, de nous traiter un peu mieux que l'année passée; nous voulons les chevaux et le cocher.
je fis, il y a cinq à six semaines, une chute qui faillit, mon cher neveu, me coûter la vie; je me lève de table, tout endormi: je me traîne jusqu'à mon perron, sans savoir ce que je faisais; là, je tombe de tout mon long, sur le côté gauche, la tête sur les cailloux; mon oeil fut dans un état pitoyable, abîmé; heureux cent fois heureux de ne l'avoir pas perdu ! aujourd'hui je suis mieux, mais pas tout-à-fait guéri; l'oeil est encore malade, et la tête me tourne encore un peu.
mr. dubourg me saigna d'abord, et copieusement; il me tira deux assiettes de sang.
votre tante vous dit les choses les plus amicales, et vous prie de faire agréer ses bien sincères compliments à toute votre famille, à qui j'ose offrir l'hommage de mon profond respect.
je vous quitte cher ami; adieu, tout à vous pour la vie.

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Juillet 1851.
Mr de Capdeville
Recu []
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