A Messieurs
Messieurs Moulou & Comp
eBayonne
Bayonne Monsieur Moulou.
Orthez le 31 Mars 1818.
La lettre que vous m'avez fait l'amitié de m'écrire le 27. du courant, Mon cher Monsieur, me parvint exactement, de même que le coupon de tricot bleu que vous eutes la bonté de m'envoyer, pour le cout duquel vous déboursates fr. 25 que je prie ce jour la maison de M
r P. Ch
s. Lalanne de vous compter, pour ne pas laisser ce petit objet en l'air : Agréez mes bien sincères remercîments pour l'empressemment que vous mettez à saisir toutes les occasions de m'obliger.
Vous rendant auprès de nous vers la fin d'Avril, avec Mad
e votre épouse que je salue très respectueusement, nous contracterons une nouvelle obligation d'aller passer une nuit & de vous demander un lit à Cardesse : Dieu veuille que rien ne s'oppose à l'accomplissement de notre engagement.
Parce que vous m'exposiez concernant notre ami Carreau & ce que lui même me marqua par sa lettre, que la votre renfermoit, je vis avec un plaisir inexprimable, qu'il étoit hors d'affaires & que sa santé ne tarderoit pas à se rétablir entierement.
Quoique vous me parliez de la nomination du très respectable M
r Daguette à la sous-préfecture d'Orthez, vous me laissates ignorer si, conformement à ma prière, vous communiquates ce que je vous dis de l'offre que je lui fis faire par M
r Lestapis, au d. S
r Carreau & ce qui m'étonne davantage, c'est que celui-ci ne fait pas mention de cette circonstance. Quoique j'aime à espérer qu'il vit la lettre que je vous écrivis le 25. du présent mois, je lui transcris aujourd'hui, à peuprès, ce que je vous y marquai au sujet de M
r Daguette.
Le temps s'étant remis au beau Samedi dernier, j'aime à croire que les nombreux bâtiments qui se trouvoient retenus au bas de votre rivière, auront fait voile.
Mon épouse sensible à votre bon souvenir & à celui de Madame Moulou vous prie, aux deux, d'agréer ses civilités affectueuses & moi je vous renouvelle, Mon cher Monsieur, l'assurance de mon bien sincère dévouement.
Orthez 31 Mars 1818
R 1 Avril