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Lettre de M. d'Augerot adressée à P. Felix Claverie, à Bayonne (64)

  • Date: 31/08/1816
  • Lieu: Siros (64)

[La transcription peut comporter des erreurs]


à Monsieur
Monsieur Pre felix Claverie
à Bayonne



Siros 31 aout 1816
R le 19. xbre & fait part du mge

si d'un coté votre lettre du 18 de ce mois m'a fait plaisir, mon cher cousin, à cause du répit que vous m'y donnez pour ce que je vous dois, elle m'a affligé de l'autre par le refus que vous me faites de venir à mon secours pour le paiement de ce que j'aurai bientôt à compter au Gouvernement, d'autant plus que je ne m'attendois pas à un refus total de votre part. je crains que la difficulté de trouver de l'argent ne me fasse manquer cette affaire, ce qui seroit une augmentation de malheurs pour moi. si d'ici à la fin du mois prochain vous pouviez rassembler une somme de deux mille francs et me la prêter, je m'aiderois de cet acompte. car je crois que dans cette affaire il est surtout essentiel pour moi de payer exactement les deux premiers termes, sauf ensuite à faire éprouver quelque retard pour le troisième. voyez donc, mon cher cousin, s'il vous est possible de faire rentrer cette somme dans un mois ou environ. je vous serai bien reconnoissant si à cette époque vous voulez bien me la prêter.
De plus comme j'ai écrit à mon fils jerome qui est à st sebastien pour lui faire part des difficultés que j'éprouve à trouver de l'argent, et qu'il se peut que Mr Teillars directeur de la maison Tastet écrive à cette occasion en ma faveur à Mr Jean Batbedat correspondant de cette maison; et comme il se peut aussi que Mr Jean Batbedat avant d'entrer en traité avec moi, s'il est disposé à traiter, veuille prendre langue avec vous, veuillés, mon cher cousin, ne lui rien dire qui puisse le détourner de me prêter de l'argent, et surtout ne lui dites pas qu'étant votre débiteur, je n'ai pu encore vous payer. cette affaire si importante, si lucrative pour moi, me met dans des embarras inexprimables pour la faire réussir. on me dit d'un coté et d'autre qu'il faut me mettre en quatre pour payer aux termes, mais personne ne m'ouvre les cordons de sa bourse. on m'a bien donné à Pau quelques légeres espérances pour le paiement d'un terme, ou de partie d'un terme; mais je n'y vois rien de sûr, et puis je crains qu'on ne me fasse payer bien cher le peu qu'on me prêtera. le tout au reste selon la volonté de Dieu. eussé-je au moins la résignation qu'exigeroient les contretems que j'éprouve depuis longues années; je m'en ferois des sujets de mérite, au lieu de m'en faire quelque fois des sujets d'impatience.
adieu, mon cher cousin, je me recommande au souvenir de tout ce qui vous entoure, et vous embrasse de coeur

D'augerot

Le moyen que vous me proposez de vendre le bien du vicbilh ou partie d'icelui pour parvenir au paiement du quart, est impraticable dans ce moment. Le vicbilh est sans argent. dailleurs la grêle qui a tant fait de mal dans ce bien, dégoutera au moins pour un an tous ceux qui voudroient l'acheter. celui avec qui je commençois à traiter, étoit, m'a t'on dit, d'Armagnac. mais depuis la grele, il garde le silence. j'en ferois autant à sa place.



Siros le 31. aout 1816.
Mr Mesrs Daugerot
R le 19. xbre

en reponse je lui ai fait part du mariage de ma fille avec Mr Dupoy de Dax receveur des contributions indirectes.