Escos le 16 juin 1820
Monsieur et cher Parent
Quelques absences, et manquant de commodité, m'ont privé du plaisir de vous écrire. j'aime à croire que vous avés continué à vous bien porter. depuis vôtre départ j'ai eu l'avantage de recevoir la visite de m. de Vallié; tous ceux qui ne peuvent pas se venter d'être issus de la race des chevaliers français qui accompagnerent S
t Louis à la terre Sainte et parcoururent la Palestine sont des pygmées à ses yeux.
Rappellés vous que vous m'avés promis d'assister à nôtre fête patronale, j'espere que vous me tiendrés parole; à moins qu'il ne vous survienne quelque affaire. je vous ecrirai encore mercredi, et pourrai vous envoyer ma jument le samedi. n'ayant point trouvé à orthez un bon cheval pour m. vôtre oncle, j'en ai decouvert un ici qu'il aura à l'epreuve pendant trois mois.
m. Lauhirat s'attend à renouveller connoissance avec vous, il étoit à Salies la veille de vôtre départ il fit une chute, sans qu'il prit du mal. mais il est toujours apathique à son ordinaire.
Je vous renouvelle, mon cher monsieur, lassurance de la consideraition distinguée avec la qu'elle j'ai lhonneur detre vôtre devoué serviteur
faites agréer mes hommages à vos dames.