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Lettre de L. Carsuzaa adressée à Thomas Duhalt, fils, à Musculdy (64)

[La transcription peut comporter des erreurs]


Monsieur
thomas Duhalt, fils,
Musculdy



Etude
de
Me CARSUZAA,
Avoué-licencié.
St-Palais, le 30 Juin 1851
Mon cher Duhalt,


vous serez peut être étonné de recevoir cette lettre, alors, sur tout que nous nous connaissons à peine, et que je n'ai aucun motif particulier pour vous écrire.
mon frère, Laurent, dont vous avez entendu parler à Mexico, quand vous vous êtes rencontré avec les jeunes gens du pays Basque, m'a supplié de vous écrire au sujet de quelques effets mobiliers.
vous n'ignorez pas, qu'au moment de votre départ pour le Mexique, en 1838, ou 1839, mon défunt père, vous avait chargé d'une malle, contenant divers effets mobiliers, pour la remettre, à mon frère, alors habitant Mexico.
pendant son séjour dans cette ville, et depuis votre arrivée, mon frère, vous a fait vainement demander, la malle que vous reçutes de mon père, et les objets mobiliers y contenus.
Il rentra en france vers l'année 1839, et sitot son arrivée au foyer paternel, il déclara à toute la famille qu'il n'avait reçu de vous, ni malle, ni partie des objets y renfermés.
il profitte de votre arrivée, dans ce pays, pour vous faire connaitre, à l'aide de ma plume, les objets que contenait cette malle. les voici en détail.
dix chemises; douze paires chaussettes, deux pantalons de drap, trois pantalons d'éte; trois vestes, l'une en drap et les deux autres en étoffe d'été; une redingotte de drap; six mouchoirs; quatre gilets; quatre caleçons; quatre bretelles, deux cravattes; deux paires de souliers, une paire de bottes &a
qu'avez vous fait de cette malle et des effets mobiliers ci-dessus énumérés. vous ne pretendrez pas sans doute, que vous les avez perdus, pendant votre traversée, par suite d'un cas forfuit, d'une cause indépendante de votre volonté; vous ne nous direz pas non plus, que ces objets vous ont été confisqués par la doûane, au moment de votre arrivée dans le Mexique.
non, vous ne tiendrez pas ce langage. vous n'invoquerez pas ces puerilités, ni de pareils pretextes, et vous devez vous dire, que nous vous croirions difficilement, si vous parliez de la sorte.
vous êtes aujourdhui, dans une belle position, vous etes riche, et à la veille, sans doute, d'accroitre votre fortune.
vos actes de générosité nous sont connus. on nous parle souvent, de vos beaux traits d'ame, vis a vis de votre famille, et de vos parents. une pareille conduite, décele beaucoup de coeur, beaucoup d'ame.
mon frère, n'a pas de fortune: il vit avec beaucoup d'economie, parce qu'il possède peu de choses, et il serait très heureux, s'il obtenait de vous, la valeur des objets mobiliers, dont je viens de vous parler. il emploirait cet argent, à payer quelques petites dettes.
si vous consultez votre coeur, mon frère recevra pleine satisfaction, et moi, je serai heureux d'avoir procuré un allègement à la position précaire de mon frère.
j'ai la certitude, que vous vous acquitterez de votre dette, et si vous ne le faites pas, je suis en position, de vous désigner les personnes, qui vous ont achetté les objets mobiliers, et plusieurs d'entr'elles sont domiciliées dans cet arrondissement.
J'attends votre réponse; veuillez me faire connaitre vos intentions.

Jai l'honneur de vous saluer

L Carsuzaa



St Palais le 30. junio /851
L. Carsuzaa

v/ m avais cairtenemt surpris avec v/ lettre qui avance des faits qui me sont tout a fait inconnus & que v/ ne doutais cependant pas de m'accuser pour me rendre responsable d'une malle qe m. v/ père m'aurait remis a mon depart dici