Devant nous Me Lavillette notaire à la résidence de Laruns, chef lieu de canton, département des Basses-Pyrénées et les témoins nommés ci-après.D'une part: Jean Hourie, dernier né, majeur
D'autre part: Marie Candau dite Milaà, assistée de Jean Candau, son père et de Jeanne Milaà, sa mère.
Tous cultivateurs, demeurant et domiciliés à Castet.
Les dits Jean Hourie et Marie Candau dite Milaà, ont réglé les conventions civiles du mariage entr'eux projeté en la forme et manière suivantes:
Art. 1r Ils promettent et s'obligent de se prendre mutuellement pour époux, de célébrer leur mariage devant l'officier de l'état civil et de le faire bénir ensuite par un prêtre du culte catholique, le tout incessamment et sans délai, sous les peines de droit.
Art. 2. Ils adoptent le régime dotal et renoncent à celui de la communauté.
Art. 3. Pour aides et support des charges de ce mariage, en nom et titre de dot, et pour tenir lieu à la future épouse, de droits paternels et maternels, Jean Candau et Jeanne Clos dite Milaà, mariés, la femme de son mari à l'effet des présentes autorisée, lui ont solidairement promis et constitué:
1° La somme pécuniaire de trois cents francs
2° Dix brebis de marque.
3° Un trousseau composé de deux quarts d'armoire en bois de noyer, d'un lit à cotonnade à flammes, avec contrepointe, paillasse, matelas garni de laine, traversin garni de plume, deux draps de lit mi-usés, une couverture de laine, six autres draps de lit dont deux de lin et quatre d'étoupe, quinze serviettes et une nappe en lin, douze essuiemains, deux capuchons de raze, un habit nuptial complet, et au delà les habits, linges et hardes d'usage, selon leur état et condition.
Art. 4. Les paiemens et délivrance de cette dot auront lieu et seront faits en mains du futur époux qui en fournira quittance et reconnaissance sur les biens immeubles d'égale ou de supérieure, valeur, savoir,
Deux cents francs de jour en jour et sans interêt
Quant aux cent francs restants, au trousseau et aux brebis, le dit Hourie reconnaît les avoir pris et reçus des mains des constituants, avant ce jour et hors notre présence, dont quittance d'autant.
Art. 5. Pour répondre des engagements par eux présentement contractés, les mariés Candau dit Milaà affectent et hypothèquent leurs bâtiments, jardin, terres labourables, prairies et fougeraies situés à Castet.
Art. 6. Le trousseau et les brebis sus-mentionnés sont estimés deux cents francs et ont été délivrés en nature, nonobstant l'estimation qui m'emporte point vente.
Art. 7. Les constituants se réservent le retour légal de la dite constitution, en cas de mésavènement de ce mariage sans postérité, ou icelle défaillante, pour leur être rendue conformément à la loiAinsi fait et passé à Bielle le deux novembre mil huit cent cinquante deux.
« Avant de clôre et conformément à la loi, nous notaire soussigné avons donné lecture aux parties des articles 1391 et 1394 du code Napoléon, et leur avons délivré le certificat prescrit par ce dernier article pour être remis à l'officier de l'état civil avant la célébration du mariage. »
Présents et témoins: les srs Jean Desire Fourcade, cultivateur, demeurant et domicilié à Béon Pierre Lavigne, tailleur d'habits, demeurant et domicilié au présent lieu, lesquels après lecture ont signé avec le futur époux, le père de la future épouse et nous notaire, ce que n'ont fait la future épouse et sa mère, qui ont déclaré ne savoir écrire ni signer, de ce par nous duement interpellées.
Signés à la minute: Hourie, Jean Candau, Desiré Fourcade, Lavigne, Lavillette notaire.
Enregistré à Arudy le quatre novembre 1852 fo 39 ro ce 1. 2. Reçu mariage cinq francs, donation six francs vingt cinq centimes, décime un franc treize centimes. Signé Batbedat.



Etude
de
Me Lavillette, notaire à Laruns.

Du 2 Novembre 1852
Mariage
entre
Jean Hourie
et
Marie Candau dite Milaà.
Tous de Castet.