A Monsieur,
Monsieur Soubiran, avocat,
à mont de marsan
Campet, le 22. Juin 1815.
Je suis chargé par nos Dames, Monsieur, de vous renvoyer trois de vos livres de comedie, et de vous prier d'avoir la complaisance de leur en faire passer trois autres volumes.
J'ai redigé un memoire dans mon affaire avec les heritiers Tarride, ainsi que me l'avait demandé m
r Duboscq. J'ai l'honneur de vous le soumettre, vous priant de recacheter l'enveloppe et de le faire passer à m
r Duboscq après que vous l'aurez lu, et seulement après que vous l'aurez approuvé; car si vous jugez dans mon interet qu'il doive etre corrigé ou meme entierement refait, je vous prie de me le renvoyer avec les corrections que vous aurez eu la bonté d'y faire en marge ou en me disant qu'il faut le refondre et le rediger dans tel sens que vous m'indiquerez, et je le refondrai tout de suite. Pardon, Monsieur, si prends ainsi la liberté de mettre votre complaisance à contribution; mais c'est dans l'idée de l'amitié que vous voulez bien me temoigner.
Veuillez, Monsieur, presenter mes respects à Madame Soubiran et agréer l'assurance des sentiments de consideration et d'attachement avec lesquels j'ai l'honneur d'etre, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur
M
me Riviere est-elle encore accouchée ?