Monsieur de Bedouich
a Sorde.
Près Peyrehorade.
Monsieur
Je n'ai point oublié, que vous aviez fixé le 20 avril, comme délai de rigueur, et comme l'époque, ou la somme que je vous dois, vous deviendrait indispensable. J'avais ecrit a M
r de Pons, pour lui faire connaitre vos intentions, et faire obtenir sa parole, qu'il serait prêt a payer a l'epoque par vous désignée. J'ai cru devoir lui ecrire, il y a quelques jours, pour lui rappeler sa promesse. Sa réponse ne m'a pas entierement satisfait, je crains Bien qu'elle ne fasse le même effet sur vous. Je vous l'envoie. Je n'ai pas voulu répondre a M
r de Pons, sans vous avoir consulté. J'attendrai donc que vous veuilliez Bien me faire connaitre vos intentions, et ce que vous pensez de sa lettre. assurèment, je ne voudrais pas faire de la peine a M
r de Pons, mais si je ne reçois pas incessament de l'argent que j'attends de S
t Sever, je serai Bien obligé d'en venir a des moyens extrêmes, car je ne pourrais sans indiscretion abuser plus long-temps de votre Bonté. J'attends une réponse de S
t Sever, elle m'arrivera probablement, en même temps que la votre, qui doit fixer ma conduite ultérieure.
Veuillez agréer la nouvelle assurance des sentiments Bien distingués avec lesquels je me dis
Monsieur
Votre très humble serviteur
G. Vergers |
Dax le 16 avril 1833.