A Madame
Madame Tallet (née de Bachelier),
à
habas par Dax.
(Landes).
Aire, le 6 Décembre 1842.
Madame,
Je prends à la perte que vous avez faite une part, d'autant plus vive, que j'avais une tendre vénération pour celle que nous regrettons. Aussi ce matin, ai-je offert le saint sacrifice à son intention, et je continuerai de prier, comme je le fais, depuis long temps, tous les jours, pour elle ainsi que pour l'intéressante famille qu'elle a laissée pénétrée des plus légitimes regrets. Dans votre grande affliction, vous pouvez bien entrer dans les sentimens de S
t Paul qui dit, que les fidèles peuvent s'affliger, mais non pas, comme ceux qui sont sans espérance. Oui, nous avons la ferme espérance que celle que nous regrettons est morte dans la grâce et la paix du seigneur; ainsi, Madame, à votre douleur doivent se méler les plus douces et les plus solides consolations.
Je vous prie, Madame, d'agréer mes respectueux sentimens et de faire part de tous mes regrets à la famille.
+ D. marie E.
P.S. L'Abbé Durrieu qui me sert de secrétaire ne manquera pas de remplir vos intentions.