à Monsieur
Monsieur le Vicomte
de Fortisson,
à St Maurice,
Près et par
Grenade-adour
Landes,
J'ai enfin la presqu'assurance, mon cher Monsieur, que votre affaire contre M
me Dauxion sera terminée samedi soir, jour de notre dernière conférence avec M. Touzet. je me hâterai, comme vous pensez bien, de vous en faire part, pour que
vous approuviez ce que j'aurai déterminé.
M. Sicabaig et sa famille sont dans la Consternation; Il vient de perdre en très peu de jours sa fille aînée, et la cadette est très dangereusement malade. cela vous donnerait encore du répit, si vous en aviez besoin; mais nous nous en passerons, s'il plaît à dieu.
M. de Lagrèse qui a reçu votre lettre, ne m'a rien dit absolument; cela ne m'étonne pas, parceque depuis l'affaire de mon beau frère contre Rancez, il ne m'adresse plus la parole, ni moi à lui; je crois vous l'avoir dit dans le temps; voilà pourquoi j'étais fâché que vous lui eussiez dit de Conférer avec moi. Je ne sais s'il vous aura répondu directement. Dans tous les Cas, une fois dégagé honnêtement de votre parole envers lui, je vous Conseille de traiter avec tout autre acquéreur, si vous en trouvez de Raisonnable et solide; Car je m'en tiens,
pour le conseiller, à ce que j'avais eû l'honneur de vous dire.
adieu, Monsieur; à samedi; j'espère ce jour là vous débarrasser enfin
d'un de vos fardeaux. Vale.