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Lettre de M. Leclercq adressée à M. Ferraud, percepteur receveur à Peyrehorade (40)

[La transcription peut comporter des erreurs]


A Monsieur
Monsieur Ferraud Percepteur Receveur
municipal
à Peyrehorade



Saubrigues ce 24 Avril 1845 au matin.

Mon cher Monsieur,

Je reçois à cet Instant votre lettre et m Empresse dy Répondre. Je serais aussi laconique que Possible car ma faible santé ne me permet pas d Ecrire longuement =
1° J'accepte le projet de M vivensang par deux motifs, le premier parcequ'il va lier Pallas definitivement et en second lieu parcequ'il est en même temps peu couteux (soit à peu près 220f ou 250f environ) tout compris - Mais la passation de cet acte doit être Renvoyée après le traité de Dabouse fondeur qui me souvient infiniment - malgré que le prix de 600f soit un peu Elevé toute fois ne connaissant pas le montant du prix de la commande et a ce taux d Indemnité elle dévrait s'Elever (cette commande) à plus de 3000f ce que Je ne pense pas du tout et que vous ne me dites pas du tout et que sans doute vous ne savez pas. Il n y a que Pallas qui Puisse le dire à peu près. et Relativement au traité que vous proposez avec lui, Je l'accepte aussi, et dans ce But, Nelie doit écrire de suite à henry fauché et Grateloup dans le même sens de votre lettre afin qu'ils agissent en conséquence; Mais en attendant et cela presse, il faut faire Expliquer aussi de suite Pallas à cet Egard et si tot sa Décision prise il faudrait lui faire compter 300f de suite afin de Diminuer d'autant son Encaisse et même 600f sil était possible car il a de largent soit d'après mon compte 2600 - au moins - et comme vous le dite fort bien il faudrait le Debarrasser d'une partie au moins de cet argent.
2° Relativement aux 1100 - de chez m Boutoey Je Partage aussi votre opinion mais il faut lui faire faire cette Quittance si-tot que Possible afin de le lier et il ne faut pas lui Parler des Payements à faire à Bayonne car il Renverrait à ce crédit.
3° Quand à la valeur de la maison Lavielle que m vivensang ne porte qu'à 10000f au plus Je ne partage pas son opinion, Je crois qu'elle doit valoir au délà, même d'après ce qu'il m'avait dit et qu'autant que Je puis m'en Rappeller l'avait portée à 14000f ce serait une Grande Différence - et encore vu sa position sur le Marché et plus tard sans Doute sa proximité de l'Eglise
Je crois avoir Répondu à tous les chefs de votre lettre si ce n'est encore que la vente de la maison de St Esprit me souvient fort par le motif que Je ne crains qu'on ne puisse arriver à 16000f objet de mes voeux pour Eteindre les deux dettes principales, les apprehensions me viennent des Renseignements que J'ai pris sur les lieux comme Je vous l'ai Expliqué dans ma derniere et cependant Je vais encore écrire à m. Doussy pour la presser cette vente. Je desire seulement que la lethargie de Pallas se prolonge assez long temps pour que nous Puissions Regler un peu toutes ses affaires.
et Relativement à l'affaire d'arbouse fondeur il faut que Nélie écrive de suite à Dax, il faut aussi, si vous ne pouvais voir m. Boutoey, qu'elle écrive pour faire signer cette Quittance par son père, cela presse aussi Je me Répète

Je Reviens sur le traité proposé par Me vivensang ou Je vois qu il a oublié des Reprises maternelles en faveur des enfans et qui diminueraient d'autant les chicanes des créanciers - et Je dis -
7394f32.vente du Bien dotal sur St Esprit
850-Résultant du contrat de Mariage en capitaux de Bétail places aux Bien vendu
800-que Je lui ai compté creance de la ville de Dax et succession de la tante Leclercq
4955-68compte de tutelle Reduit
4000-moitié de la dette Léon prise sur la maison [Begue?] evaluée 9000f

18000 00cest toujours 1650 de Reprises dotales en plus
voyez ce que dit ce cela Mr vivensang

Je vous Quitte Pressé que Je suis par le facteur et vous prie de mécrire par la Poste sil est nécessaire, de mon coté Je vais écrire à henry Fauché ou Grateloup pour laffaire cuivre -
en vous priant de dire mille choses à tous

Veuillez me croire
votre tout Devoué

Leclercq

Je suis en tournée