Lettre de M. Latour adressée à M. Cantet, négociant à Bruges (64)

Archive privée inédite

© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation

[La transcription peut comporter des erreurs]


Citoyen Cantet
negt
à Bruges ./
= par Pau
Basses Pyrénées



Bordeaux le 8 vendemiaire 9.

Citoyen Cantet negt a Bruges.

L'objet de la presente, Citoyen, est pour vous prier de m'accorder encore quelque temps, pour le payement de ce que je vous dois. Soyez persuadé mon cher Cantet, que je ne perds point cet article de vûe : votre Creance est dans la plus grande surêté & si vous Connoissiez le desir que jay de vous satisfaire, vous seriez eloigné d'accuser mes intentions : Je n'ai de plus grande ambition dans ce monde que de reconnoitre à des personnes à qui jai comme a vous des obligations, la reconnaissance qui leur est dûe pour etre entrés dans ma Cruelle situation. Je vais tacher de vous envoyer quelque chose pour Lapeyre Jeune qui sans doute se rendra en foire, & qui fait des affaires avec notre maison, au surplus si je ne puis y reussir, mon zele ne sera pas en defaut pour remplir à mes Engagemens le plus tôt possible.
J'espere que moyennant ce vous ne reclamerez point votre dû à ma pauvre mere qui est dans l'impossibilite de vous satisfaire, vous assurant que le retard que je vous fais eprouver ne tournera point a votre desavantage

Je vous salue de Coeur

Latour

ches Dubertrand Bidot & Tuyés