Monsieur Achille Chauton
Propre
à St Geours d'Auribat
par Tartas (Landes)

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frédéric à reçu le lettre que vous lui avez adréssé le 10 de ce mois, trop occupé au déchargement de son navire il m'a chargé de vous répondre pour lui, je m'acquitte de cette commission.
avant de recevoir votre lettre précitée j'avais Ecrit à m. Lanusse, pour le prier d'activer autant quil serait en lui, la répartition de l'inscription de rente dont il est chargé, je lui disais même que dans le cas ou Gassané persisterait à ne pas lui remettre cette inscription, il me paraissait que nous Etions fondés à lui faire sommation d'effectuer cette remise, ou d'en payer le montant, je le priais de s'entendre avec m. Darracq, a cette occasion et d'agir selon quil leur paraitrait convenable.
hier, chegaraÿ m'a donné communication d'une lettre que lui Ecrivait made Campan, par la quelle elle lui disait que l'avoué Tauziet avait Eté chargé de suivre cette affaire. je n'ai pas été très satisfait de cette nouvelle, attendu que si ce Brouillon ÿ met le nez, dieu seul peut savoir les nouveaux Embarras quils vont nous susciter. il semble que le Diable se mêle de ce misérable litige et que Gassané et consorts n'ont d'autre but arrêté que de dévorer et faire dévorer en frais inutiles ce qui revient a chacun des co partageans il est donc indispensable a mon avis de déjouer leurs projets, par des mesures promptes et incessantes.
les armateurs de mon fils, prendront au cours de Paris la part d'inscription lui revenant, ainsi que celle de célina qui s'est Engagée avec son frère par un acte parfaitement authentique au payement de l'intérêt pris par ce dernier sur le navire quil commande, si contre mon attente, la répartition de cette inscription Etait faite avant le départ de frédéric, vous pourriez les lui adresser ici, chez moi, dans le cas contraire les transmettre a ses armateurs, mm. fabre & sorbé, négts rue Blanc Dutrouil 11, en ayant soin de m'informer de cet Envoi afin de regulariser la position de mon fils avec ces Messieurs relativement a ce qui lui revient sur les 2097 68c de l'affaire Lux, je vous informerai aussi quand il faudra les faire parvenir à mm fabre & sorbé, comme Egalement frédéric ou moi vous aviserons du jour quil quittera la rade.
vous avez sans doute oublié de Desintérésser m. Goll, de Bayonne, des 100 f que frédéric lui doit & que j'avais cautionné. je vous serai reconnaissant de terminer cette affaire.
jai aussi prié m. Lanusse de voir m. Lajus, et de savoir pourquoi il soppose au retrait des fonds de Clara, déposés chez m. Darracq, s'il a une opposition à faire, quil la pratique vite, il ne me sera pas difficile de la faire invalider. et certes je ne veux pas pour son bon plaisir permettre que ces fonds restent plus longtems improductifs. mes deux filles me donnent leurs petites rentes il est naturel et urgent que j'en jouisse.
nous n'avons ici aucune nouvelle de votre beaufrère, Jules Labat; depuis quelques mois plusieurs sinistres sont arrivés dans la manche, il est possible que ce malheureux fut sur l'un des nombreux navires Anglais qui se sont perdus corps & biens. pensez vous quil ne serait pas utile d'écrire au consul du port ou il s'est Embarqué pour savoir ce qu'est devenu ce navire ?
adieu, mon cousin je vous serre cordialement la main et vous dis bien des choses ainsi qu'a Adèle