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Lettre de B. Hiard adressée à Emile Darracq, avocat à Dax (40)

  • Date: 14/05/1856
  • Lieu: Mugron (40)

[La transcription peut comporter des erreurs]


Monsieur Emile Darracq
Avocat
Dax
Landes



Mugron, le 14 Mai 1856.


Mon cher Darracq,

Je vous confirme ma lettre de hier, et je viens vous remettre ci-inclus un extrait de la réponse que Mr Despouys, notaire, a faite ce matin à Mr Lalanne, beaufrère de Mr Cabiro, sur les nouvelles propositions à forfait, présentées de la part de ce dernier, afin de vous mettre à même de répondre en connaissance de cause au rôle que l'on voudrait me prêter, qui ne serait point conforme au langage que j'ai tenu à Mr Despouys.
Pour moi, il n'y a pas aujourd'hui le moindre doute que Mr Cabiro ne soit très faché d'avoir accepté un arbitrage; aussi fera-t-il tous ses efforts pour traîner l'affaire en longueur, et échapper, s'il le peut, aux conséquences d'un arbitrage qu'il redoute. En cela il n'a pas tout le tort; car il est loin de s'attendre aux découvertes que j'ai faites sur les propres de feue Mme Cabiro, qu'il voudrait réduire aux deux tiers de leur importance.
Je me recommande à votre zèle pour faire marcher cette malheureuse affaire et régler dans les délais du compromis, avec la clause de rigueur, qui du reste est très juste, que tous les droits sont réservés sur les pièces qui n'auront pas été produites.
Agréez, mon cher Darracq, la nouvelle assurance de toute mon amitié.
Bd Hiard

[sur une feuille collée à la lettre]

14 Mai 1856

Extrait d'une lettre de Mr Despouys, note à Mugron, à Mr Lalanne à Monfort



Mr Hiard m'a répondu hier : que au point où en sont les choses, il ne lui parait plus possible de les soustraire à la décision des arbitres; que la mission d'onnée d'un commun accord, à ces Messieurs est toute de paix et de conciliation; que la voie de l'arbitrage est la forme habituellement adoptée, comme la plus douce et la plus bienséante qui se puisse employer pour mêner à bonne fin des arrangements de famille dans lesquels les parties intéressées sont trop souvent mauvais juges de leur propre cause.
Sur l'objection que je lui ai faite au sujet des droits et doubles droits que pourrait occasionner une sentence qui dans ses évaluations ne coïnciderait pas avec celles déclarées à l'enrégistrement, il m'a dit: qu'il suffirait à coup sûr d'éveiller sur ce fait l'attention des arbitres qui sauraient bien conjurer ce danger, soit en opérant un partage sans énonciation de valeurs, soit en réduisant l'ensemble de ces valeurs de manière à les mettre en rapport avec les déclarations...