Monsieur Ducournau F.
médecin à Bénesse Maremne
par
St Vincent de Tyrosse(Landes)
Grenade le 22 Septembre 1888.
Mon cher oncle
Arrivé depuis hier de Carcassonne je m'empresse de t'annoncer ma complête libération. Ma présence au corps était indispensable car surement l'on ne m'aurait pas envoyé les piéces que j'ai entre les mains. J'ai vu Gustave qui, aussitôt aprés l'arrivée des grandes manoeuvres est parti pour Bayonne.
J'ai trouvé au Lugat M
r et M
me Jeandel que j'ai vus pour la première fois. Ils sont repartis aujourd'hui pour Dax.
Maintenant je songe plus que jamais à mon avenir La perception que je convoitais il m'est de toute impossibilité de l'avoir; mais je vais voir s'il serait possible de rentrer dans les contributions indirectes. Bon Papa s'est adressé au neveu de M
r Jeandel par l'intermédiaire du père pour connaître les formalités à remplir. Je crois qu'il faut subir un examen, mais d'aprés ce que j'ai entendu dire il n'est pas d'une grande difficulté. Et puis je suis en possession de beaucoup de pièces qui me seront d'une grande utilité.
Le concours de Grenade aura lieu le 1
r Octobre. Nous désirons tous ardemment voir quelques membres de la famille passer quelques jours au Lugat. Bon Papa veut vous écrire dit-il car il a l'intention d'exposer.
Bien des choses de la part de nous tous à toute la famille et moi je t'embrasse de coeur
Henri Ducournau
Bon Papa ne vous écrira pas parce qu'il me dit a l'instant qu'il n'a pas besoin de coings et il vous remercie de toutes vos offres.
Henri