Monsieur le Comte harispe, pair de France,
Lieut. Général
à Bayonne
Paris 20 xbre 1838
Mon Général,
Votre derniére lettre arrivée ici le 18 y a trouvé le sol des Jardins raide de gêlée et parconséquent peu propre, selon l'opinion de votre grainetier M
r Vilmorin, à vous fournir convenablement les Pattes d'asperges que vous lui demandez; cad en supposant, me dit-il, qu'on pût les extraire de la terre sans inconvénients, il y en aurait à les exposer à un grand voyage dans cette saison, quelques précautions que l'on prît pour les abriter. trouveraient elles d'ailleurs en arrivant le sol de votre jardin sans gêlée à la fin de décembre ? Selon lui, on s'y est pris un mois trop tard, et il faut attendre en février prochain; il tient trop à vous bien servir pour exposer votre jardinier à faire une mauvaise opération. J'ai cru devoir me rendre à ses conseils, et attendre de vous de nouveaux ordres. Je prends notes de votre lettre et je vous ferai expedier des pattes d'asperges, si vous ne me marquez pas avoir changé d'avis, dès que la température se sera définitivement détendue.
quant au syrop d'éther, craignant que vous n'en soyiez pressé, je me suis décidé à faire encaisser vos deux flacons et à vous les expédier de suite par la Diligence; ils vous arriveront sans doute aussitôt que ma lettre. seulement, le port en aura augmenté le prix qui de 12
f se trouvera etre de f. 15. 85
cma famille et moi, mon bon Général, nous vous réiterons l'assurance de nos sentiments d'affection et de respect.
Gl Péridon