Monsieur
Monsieur Estaniol, avoué
Orthez
Monsieur Estaniol,
Depuis le temps que mon argent est en souffrance, je viens vous prier de me dire dans quel état est mon affaire. Je suis extrèmement surprise que vous ne m'ayez pas écrit qu'elle était vidée, puisque votre lettre à M. Lacroisade, du 27 Décembre, me faisait espérer une
très prompte solution.
Si vous connaissiez, Monsieur, la situation dans laquelle je me trouve, nul doute que vous n'y compatissiez; elle est tellement critique, que bien des jours je ne sais comment faire subsister mes enfants et ces jours là, ce serait avec plaisir, que je vendrais ma créance, même avec perte, à celui qui voudrait me l'acheter.
J'ai l'honneur de vous saluer
rue Calas, n° 8
Propriété acquise par M. Escoussat
Pau
Sautier