A Monsieur
Monsieur pierre felix Claverie
negotiant
à Bayonne.
Martigues le 21 juillet 1823. rép. le 31. do |
Monsieur
J'ai Reçu en son tems les lettres dont vous m'avés honnoré le 30 juin 1822 et 22 mai 1823; j'ai tardé d'y Répondre dans l'Espoir de vous donner des nouvelles de mon oncle jean Bap
te Fr
ois Delane de paris, qui ne nous a plus Ecrit depuis Environ six ans, quoique du depuis, nous lui ayions Ecrit plusieurs fois; il Etait Curé de Clichi près paris, et il m'a Eté assuré il y a Moins de deux ans, qu'à Cette Epoque, il Etait toujours à Cette Residence; mais nous n'en n'avons pas des nouvelles; j'ai Encore Ecrit à un de mes parens à paris de s'informer de lui afin de pouvoir lui Ecrire et l'Engager d'Envoyer à Bayonne une nouvelle procuration.
Depuis votre lettre du 22 mai dernier, j'ai Cherché vainement à Marseille à me procurer un mandat de 68
f 84
c que vous avés à notre disposition pour la part de Mon Epouse sur la Rente annuelle de 142
f 50
c duë par m
r vincent pinacqui à l'hoirie dom léon Delane pour les années 1821 et 1822; Mais je n'ai pas pu Reussir, on a trouvé la somme si Modique qu'aucun neg
t n'a voulu se Charger du Mandat que j'avais tiré sur vous; de sorte que autant pour vous debarasser de Cette petite somme, que pour nous la faire toucher; j'ai pensé que vous devriés nous la faire passer par la voye de la poste; le sacrifice que nous faisons ne peut pas etre important, puisque la somme n'Est que de 68
f 84
c; d'après Cela; je vous prie, Monsieur, d'avoir la bonté de nous faire passer par la poste ladite somme, deduction faite de tous frais; et si la Rente Echuëe En mars 1823 Etait Rentrée; vous voudriés bien la Comprendre au même Envoy.
Nous approuvons le Choix que vous avés bien voulu faire de monsieur arnaud fourcade neg
t de votre ville pour nous Representer dans la suite à Ce qui a Rapport à Cette Rente; vous pouvés lui Remettre notre procuration, Et avoir la bonté de lui Récommander de Renouveller En tems utile l'inscription hypothecaire contre m
r pinacqui qui devrait se debarasser de Cette Rente moyenant un sacrifice honnete que les heritiers fairaient.
Nous ne saurions trop, Monsieur, Etre Reconnaissants et vous Remercier de tout l'interet que vous avés toujours mis En Ce qui Regarde les affaires de la succession de dom leon delane; tous les Coheritiers vous ont des grandes obligations, et particulierement Mon Epouse Et Moi; daignés, Monsieur, En Recevoir nos sentimens de Réconnaissance, et les voeux que nous faisons pour votre Bonheur.
En attendant l'honneur de votre Réponse, j'ai l'honneur d'Etre avec la plus haute Consideration et la plus Respectueuse Estime
Monsieur
votre trés humble et trés obeissant serviteur.
Estays |
Martigues 21. Juillet 1823
Estays
rep le 31. d
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