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| S D | 2, Rue de Penthièvre |
| Mon cher confrère, J'avais appris par M. Defaut le malheur qui vous a frappé et votre récente maladie. Je me proposais de vous ecrire pour vous dire la part que je prenais à votre deuil, lorsque j'ai reçu votre lettre qui m'annonce votre entier retablissement et me donne des nouvelles de votre jeune operé. Ces nouvelles me paraissent, en somme, très satisfaisantes. Le developpement de la verge, sa tendance à s'allonger et à ne plus s'appliquer sur le pubis, sont d'excellentes modifications et qui vous aideront beaucoup à completer la cure. Le fait de l'éloignement de la fistule de la base de la verge est une particularité que j'ai dejà remarquée sur plusieurs de mes opérés; c'est une condition également favorable pour la reussite de votre prochaine et je l'espère dernière opération; parce que cela indique un allongement du trajet fistuleux qui devient ainsi plus aisé à obturer. Quant à l'incontinence, elle disparaitra, soyez en sûr, lorsque la cure sera complète ou du moins deviendra presque nulle. Je reste toujours à votre entière disposition pour le moment de cette dernière opération. Je pense, néanmoins, qu'il n'y a pas lieu de se presser et que même les chances de succès définitif augmentent en attendant, du moins jusqu'à de certaines limites. Veuillez, mon cher confrère, présenter mes meilleurs souvenirs à Madame Ducourneau et agréer l'assurance de mes sentiments les plus dévoués | |
| S Duplay | |
| 2 8bre 90 |
>> Fonds des familles Ducournau et alliées (Bordage, Cabos, Dutruilh, etc.)