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Lettre de M. de Mendiry adressée à M. de Bourgogne, à Saint-Palais (64)

[La transcription peut comporter des erreurs]


Monsieur de Bourgogne
St Palais



Mon cher beau frère,

J'ai reçu hier une lettre de notre cher Clérisse par laquelle il m'apprend que, suivant des renseignemens qu'il avait eu, la créance de l'arrieré des intérets dûs à M. Louis d'Oloron, au lieu de s'elever, selon la declaration de M. de Lafaurie, à la somme de 1,500f echus le 9 7bre dernier, se montait au contraire à celle de 2150f puisque, me mande Hypolite, aucun paiement n'avait été effectué depuis 20 mois.
Sitôt la lettre de Clérisse recue, je me suis empressé d'écrire à M. de Lafaurie et lui ai demandé en communication, comme pièces justificatives, les dernières quittances de tous ses créanciers, persuadé que j'étais, qu'il en était nanti.
En éffet M. de Lafaurie s'est empressé de me les adresser et j'y ai lu avec satisfaction que le jour de l'écheance tous les [] interets ont été comptés à chacun des créanciers, à l'exception de M. Louis qui le 28 mai 1847 écrivit à notre beau Père, pour lui reclamer le semestre échu le 9 mars dernier. d'après cette lettre il est donc évident que M. Louis n'a à prendre que 1,500f montant de deux semestres d'ailleurs M. de Lafaurie me déclare formellement qu'il est nanti de la lettre d'accuse de réception du semestre échu le 9 7bre 1846.
Par la lettre que m'écrit M. de Lafaurie il me charge de m'informer auprès de vous de ce que vous avez fait, après votre demande du mode d'envoi, pour les 1,500 à adresser à M. Louis. Il est fort en peine de savoir si, à cet égard, vous avez pris quelque mésure. Soyez assez bon pour me le mander par le plus prochain courrier ou au plus tard par M. Gay lundi, afin que de mon côté je puisse le fixer et lui procurer un repos dont il est privé depuis bien long temps.
Il se plaint amerement qu'après des protestations d'obligeance on na fait qu'empirer sa position au lieu de l'adoucir, puisqu'on l'oblige à se produire pieces en main devant un tribunal, en me disant que la garantie de la parole, de l'honneur, de la probité si sacrée ailleurs est comme non avenue devant ses gendres érigés en Juges sur leur siège. On voit evidemment qu'il est irrité de la défiance qu'on lui témoigne sur l'ensemble de ses affaires, car il termine ainsi sa lettre.
Quand nous aurons fait le dépouillement des papiers concerté, ils n'apprendront [manque ...tage], parcequ'il n'y a rien de plus que ce que Je lui ai dit.
M. de Lafaurie déclare du reste n'avoir point d'honneur, mais être blessé de la défiance qu'on lui témoigne.
En attendant votre prompte reponse je vous embrasse avec votre femme; Yolande fait comme moi.

de Mendiry

St Jn 11 xbre 47