A Monsieur Duviella
Greffier de la Justice de paix
Par S
t Sever =
A Samadet.
Pau le 2 août 1833.
J'ai reçu, mon cher Monsieur, votre lettre du 27 qui a du croiser la mienne du 29, qui n'étoit que le duplicata de celle que je vous avois ècrit le 16.
Je vais, selon vos dèsirs, garder le fil jusqu'à nouvel ordre. dites à mad
e votre épouse, que je me ferai touj
s un plaisir de les éxécuter, et offrez lui mes hommages.
ma femme, sensible aux votres, vous en remercie, et vous assure qu'elle sera fort aise de vous revoir.
mes réparations sont tout à fait terminèes, & quand vous viendrez en ville, j'aurai une chambre et un lit à vous donner. Je vous saurai bon gré d'en agir avec moi sans compliments. vous savez que c'est assez mon genre et mon goût.
Je consens à la vente que dèsire le conseil municipal, et je pense qu'il nous sera facile de nous mettre d'accord. Le meûnier a la jouissance de la halle, et, si je ne me trompe, il l'afferme 60 f. par an. en partant de cette Base, je crois être juste et raisonable en fixant le prix de cet immeuble à 1200 f. puisque vous êtes en fonds, vous ne serez pas embarrassés pr. le payem
t si nous tombons d'accord, vous aurez la bonté de rédiger la police, à moins que vous n'aimiez mieux un acte public. vous me direz ce que pense le conseil à cet égard, et quelle est son offre. toute fois, si le meûnier retire de sa ferme plus de 60 f. je n'entends pas me Borner aux 1200 f. vous n'avez qu'à vous informer au juste de cet art
e. je m'en raporte à vous là-dessus, bien convaincu de votre impartialité.
Ne m'oubliez pas, s. v. p. auprès de la Bonne maman et de m
lle agnès.
Je vous salue bien affectueusement.