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Lettre de M. d'Augerot adressée à Martial Claverie, à Bayonne (64)

  • Date: 19/05/1827
  • Lieu: Siros (64)

[La transcription peut comporter des erreurs]


A Monsieur
Monsieur Martial Claverie
rue ouesque
à Bayonne



Siros 19 Mai 1827

si ma dette a plus de 30 ans, vous en savez la raison, mon cher cousin. vous savez que ce n'est pas ma faute, et que si je n'ai pas payé mr votre pere, c'est que je n'ai pas voulu le payer en papier monnoie. j'ai mieux aimé perdre que de lui causer de la perte. ce n'est pas là un sujet de reproche. c'est au contraire de ma part une conduite dont je crois pouvoir me faire honneur.
Mais enfin je dois, et vous exigez que ma femme se constitue ma caution solidaire par acte notarié. je lui demanderai de se conformer à vos désirs, puisque vous ne me laissez que ce moyen de m'éviter la publicité et le désagrément de poursuites judiciaires. je vais laisser couler quelques jours avant de lui parler de cela. Elle vient d'essuyer, comme je le craignois, une bourrasque dont des sueurs l'ont dégagée. j'espere qu'elle n'en essuyera pas d'autre, et qu'elle aura assez de force dans les premiers jours du mois prochain pour pouvoir supporter le chagrin que lui fera ma demande, sans que sa santé en souffre. Cependant je vous prie de consentir que nous prenions terme jusqu'à l'année 1830, dès que vous trouvez trop long le terme jusqu'à 1831. j'ai lieu de croire que nous pourrons éteindre cette dette dans l'été de 1830. Mais l'éteindre dans le courant de 1829 c'est impossible. Je vous prie donc instamment, mon cher cousin, de ne pas exiger un terme plus court que 1830. Ayez cet égard pour ma femme, à qui vous ne voudriez surement pas faire de la peine. Vous lui en feriez cependant beaucoup, si vous n'accordiez pas terme jusques et compris l'année 1830. Mes enfans s'en affligeroient aussi. tout cela retomberoit sur moi. J'attends donc de votre complaisance, mon cher cousin, que vous condescendrez à ma demande par ménagement pour ma femme, pour mes enfans et pour moi.
Veuillez, mon cher cousin, être persuadé de la continuité de mes sentimens affectueux

D'augerot



Siros 19. Mai 1827.
M. Daugerot
rep. le