A Monsieur
Emile Hiard sur son
Bien par St Sever
A Audignon
Mon cher Emile
Le mauvais tems qui a regné vous a sans doute obligé de retarder votre voyage ici et par consequence de me porter des nouvelles D'Irma et de vos enfants, où enfin que sensible aux observations que je vous ai faites sur lachat des harnois, vous sacrifiés vos affections a un petit dépit deplacé. quoiquil en soit J'aurais apris avec Interet de vos nouvelles qui me seroit venues directement et avec plus de plaisir que celles que j'ai apris par des voyes Etrangeres. Il parait d'aprés la voye Publique qu'Irma a été malade et très souffrante a suite de ses couches. Je prends part a ses peines.
Je suis Encore dans l'embarras des Domestiques car j'en ai trois, et Encore aucun de gagé, et malgré le grand desir que j'ai de vous aller voir et d'embrasser vos Enfants, je ne puis Encore m'absenter d'ici.
J'ai Cependant besoin de Conférér avec vous sur des Interets grâves. vous me ferés donc plaisir de venir me voir aussitot que vous le pourrés, et le plus tard au moins dans dix Jours.
29. 9bre 1852