26 9bre 1868 - Mariage - N° 734

Pardevant Me Gustave Campet notaire a Dax, landes, soussigné et assisté des temoins ci apres nommés.Le Sieur Pierre Larribat, cultivateur fils majeur du sieur Jean Larribat aussi cultivateur avec lequel il demeure dans la commune de St Vincent de Paul quartier de Buglose, et de feue dame Catherine Fabas.
Stipulant pour lui meme.Ledit Sieur Jean Larribat père, pour assister son fils futur époux et pour l'institution ci après.Delle Jeanne Loubere, menagère fille majeure du sieur Guillaume Loubère et de dame Catherine Lafond, les deux decedés;
Ladite delle demeurant aussi a St Vincent de Paul quartier de Buglose
Stipulant pour elle meme et en son nom personnelLesquels ont arrété comme suit les clauses et conditions civiles du mariage projeté entre m Larribat et melle Loubere et dont la celebration aura lieu prochainementLes futurs epoux declarent vouloir adopter pour statut matrimonial, le regime de la communauté reduite aux acquets tel qu'il est edicté et reglé par les dispositions des articles 1498 et 1499 du code NapoleonLe futur epoux se constitue tous les droits et biens qu'il a receuillis dans la succession de la dame sa mère, dont il est fils unique et seul heritier.En consideration du present mariage le sieur Larribat père, avec lequel les futurs epoux doivent vivre et ne former qu'un menage, et dans lequel seront aussi nourris et entretenus tant en santé que maladie les enfants qui pourront naitre du mariage institue le sieur Pierre Larribat son fils futur epoux, seul et unique heritier de tous les biens meubles et immeubles qui pourront lui appartenir lors de son decés et composer sa succession sans exception ni reserve et dont il lui fait donation irrévocable des a présent, s'interdisant de faire a son prejudice aucun acte de liberalité entre vifs ou testamentaire, Toutefois s'il ne l'a déja fait, il se reserve la faculté de disposer au profit de la dame Jeanne Lesburgueres sa seconde femme, de l'usufruit de la moitié de ses biensLa future epouse se constitue personnellement comme lui provenant des successions de ses père et mère et de ses gains et epargnes.
1° Une somme de Deux cent francs en numeraire, que sur l'indication du futur epoux, elle a tout presentement comptee au sieur Darribat père, qui le reconnait et s'en charge pour la restituer quand et a qui il appartiendra suivant les principes et usages suivis.
2° Et les objets mobiliers dont le detail suit.
Un lit composé d'une paillasse, d'un matelas en laine, d'une coüette, d'un traversin et d'un oreiller de plumes, d'une couverture en laine, et d'une house rideaux et garniture complete en indienne de couleur six draps de lit en fil de lin, une grande nappe, douze serviettes, douze essuie mains six tabliers de cuisine, une armoire a deux portes en bois de chene, deux chaises fines paillées, une petite table en bois de pin.
Lesquels effets mobiliers évalués entre parties a la somme de Deux cent francs sans que l'évaluation en fasse vente seront remis au futur epoux la veille de la celebration du mariage qui en vaudra reconnaissance de sa part.Les futurs epoux se font donation l'un a l'autre et au profit du survivant d'eux, ce qu'ils acceptent respectivement, De l'usufruit de tous les biens meubles et immeubles qui composeront la succession du premier mourant - Pour le survivant profiter de cet usufruit pendant sa vie et a compter du jour du decés de son conjoint, sans etre tenu de fournir caution.
En cas d'existence d'enfants cette donation sera reduite a la moitié des memes biens toujours en usufruit seulement
Telles sont les conventions des parties arretees en presence et de l'agrement de m et made Francois Beyrie beau frère et soeur de l'epouse.
Avant de clore le notaire a donné lecture des articles 1391 et 1394 du code Napoleon et il a remis a l'epoux le certificat prescrit par ces articlesAvec l'assistance de m m Jean Debaigts marchand tailleur et Gratien Bercuingt cordonnier temoins demeurant a Dax qui ont signé avec le futur epoux et le notaire, ce que n'ont fait la future epouse, le père de l'epoux ni sr et dame Beyrie pour ne savoir ainsi qu'ils l'ont declaré sur l'interpellation du notaire après lecture faite.

Larribat pierre, Bercuingt, Debaigts
G. Campet