du 19 Janvier 1833. - mariage - n° 10.

Par devant Pierre Bonnat, notaire, à la résidence de Sabres chef lieu de canton, premier arrondissement du Département des Landes, soussigné; en présence des témoins ci après nommés.
ont comparu antoine Sentourens, veuf de catherine Dessis, cultivateur domicilié de la commune de Luglon, majeur fils légitime de Jean Sentourens et de marie Loubère; procédant du consentement de ses dits père et mère, ici présens, cultivateurs, demeurant au dit Luglon, le dit Sentourens fils stipulant pour lui et en son nom, d'une part;
Et marie Loubère, servante, native de Luglon et domicilié de Sabres, fille majeure et légitime de Guilhaume Loubere et de Jeanne Barsacq les deux dècédés, assistée et conseillée de pierre Loubère son oncle paternel et de marie Brustris sa tante par alliance, ici présens demeurant au dit Luglon; la dite marie Loubère stipulant aussi pour elle et en son nom, D'autre part.
Lesquels antoine Sentourens et marie Loubère parties contractantes ont ci après fait les accords et conventions civiles du mariage projetté entr'eux; lequel ils promettent et s'obligent de faire célébrer dans les formes voulues par les lois civiles et réligieuses à la premiére requisition que l'un d'eux en faira à l'autre, à peine de tous dépends, domages et intérêts
Declarent les futurs conjoins se marier sous le régime dotal et s'affranchir de celui de la communauté légale; il y aura néanmoins entr'eux une société à moitié à tous les acquets qu'ils fairont pendant leur mariage.
Se constitue en dot la future épouse les effets mobiliers ci aprés qu'elle a en son pouvoir, savoir est: un lit composé d'une paillasse de toille grosse, d'une coëte et d'un coussin de coutil garnis de plume de volaille, d'une couverture de laine commune, d'une contre pointe, des Rideaux, dossier et pantes de cotonnette à flammes, la contre pointe piquée en laine; trois linseuls et sept serviettes d'étoupe, un capuçon de valencienne doublé de cadis et une armoire de bois de pin à deux portes haut et bas et un tiroir au milieu ferrée et fermant à clef, le tout neuf excepté l'armoire qui est demi usée, et en outre en sus des nipes ordinaires un habit neuf pour le jour des noces canoniques composé d'une Brassiére et jupe d'indienne et une paire bas de laine, tous les effets ci dessus évalués par les parties à la somme de cent francs sans que cette évaluation puisse tenir lieu de vente la future épouse les Remettra en nature au futur époux le jour des noces réligieuses et le mariage accompli il les tient pour reçus en fait quittance avec la reconnaissance et hypothèque de droit.
La future épouse declare posséder aussi un trentiéme du bien et métairie appelé de Mathieu situé à Luglon pour l'avoir receuilli dans la succession de son défunt père, lequel trentiéme de bien elle entend se conserver libre et Paraphernal pour en disposer à sa volonté.
Et de la sorte les comparans l'ont accordé, convenu, stipulé, arrêté et promis l'exécuter sous les peines et obligations de droit.
Fait et Passé à Sabres en l'étude le Dix neuf janvier mil huit cent trente trois; en présence des sieurs simon Clavé, cordonnier et pierre Larrouy, forgeron, domiciliés du dit Sabres; témoins à ce appellés ci aprés signés avec moi notaire, ce que n'ont fait les futurs époux les père et mère du futur, ni les oncle et tante de la future pour ne savoir ainsi qu'ils l'ont individuellement declaré de ce faire requis et interpellés par nous, après lecture faite ./.

Larrouy, Clavé
Bonnat nre


(n° 10)
du 19 Janvier 1833
Mariage d'Antoine Sentourens de luglon,
avec marie Loubere de Sabres

Exp. une copie au d. Sentourens contractant