FrançaA Monsieur
Monsieur Soubiran fils
Avocat au Parlement
à Toulouse
Monsieur
J'etais à la campagne pour le retablissement de ma santé lorsqu'on m'y envoya l'honneur de votre lettre du 3 Mai. A la vue de ce que vous me dites de votre inclination pour Mademoiselle Lapene, je me flattais de recevoir deux mots de la part de Madame sa mere; & dans cette attente & celle de revenir en ville, j'ai differé jusqu'a ce jour de vous repondre. Mademoiselle J. P. Daupias m'a ecrit d'une façon a me persuader que Mad
lle sa niece ne peut être que très heureuse avec vous.
Je ne desire rien tant que de la sçavoir bien établie, et que Madame sa mere trouve en elle un retour de tendresse qu'elle lui doit à tant d'egards. J'écris aujourd'hui à cette Dame pour l'engager à seconder vos voeux & ceux de Mad
lle sa fille : Il me reste à desirer que mon suffrage puisse être de quelque poids, & j'aurai à mapplaudir d'avoir pû concourrir à vous rendre mutuellement heureux. C'est dans ces sentiments & ceux d'une parfaite estime que J'ai l'honneur d'être
Monsieur
Votre très humble & Très obeissant serviteur
B. Clamouse |
Lisbonne 14 Août 1787
Mons
r Soubiran