Monsieur Hiard Adin
adjoint au maire de la ville
Mugron.
Bien cher Monsieur,
Je ne sais si je me trompe, mais il me semble avoir compris il y a quelque tems, que vous ne seriez point fâché de rentrer dans les fonds que vous avez eu la bonté de me prêter; on vient de m'offrir pour quelques années, la somme de deux mille francs, rente pour rente à peu de chose près, je vous dirai franchement, que je préfère avoir affaire avec vous, veuillez donc avoir la bonté de me faire connaître par écrit, ou de vive voix, vos intentions, pour le délai de tems que vous pouvez m'accorder; vous connaissez nos affaires de famille, proposer de vendre, c'est jeter un cri de guerre, et cependant je ne pourrai me libérer de mon obligation que par ce moyen.
Donnez moi s'il vous plait le bulletin de la santé d'Emile.
Me voila toujours vicaire, ma girouette ne tourne pas encore vers la cure, j'espère cependant que ça ne tardera pas.
Je vous serai bien reconnaissant, si vous vouliez envoyer un domestique, demander à ma mère, combien d'aunes de toile je lui ai envoyé par M
r Camors il y a quelque tems, et me le marquer dans votre réponse : mille pardons de la liberté que je prends, mais je n'ai point d'autre moyen de correspondre avec ma mère.
veuillez faire agrèer mes respects et mes amitiés à toute votre famille, et recevoir pour vous même, l'expression de mes sentimens de reconnaissance et d'affection
A Cabiro
S
t Sever 10 9
bre 1842.
Le 12 9
breRépondu que je le prèviendrai toujours un annèe à l'avance, si j'ai bésoin de rentrer dans mes fonds