Mr Palegry m'a infligé hier matin, au rapport, les arrêts jusqu'à nouvel ordre, pour m'être absenté sans sa permission, Lundi, jour où j'ai accompagné Melle Finou chez Mme Lenoble à garmidou; je suis revenu le soir même; il a donc laissé écouler cinq jours, sans doute pour avoir le temps de recevoir la réponse du général à qui il aura présenté mon absence comme tres illégale, à l'appui de laquelle il n'aura pas manqué de faire valoir les conséquences les plus graves dans l'intérêt du service.
J'ai donc recours à vous, Mon Colonel, Par écrit, puisque je ne peux avoir l'honneur d'aller chez vous. Vous connaissez le zèle avec lequel je remplis mes devoirs; vous pouvez mieux que personne en rendre un témoignage authentique, et c'est sous ce rapport que je me suis permis, en écrivant hier, au Général, avant de connaître mes arrêts, de le prier de prendre auprès de vous quelques renseignemens sur ma conduite militaire.
Mais comme il s'agit d'effacer au plutôt de l'esprit du Général l'impression de la calomnieuse correspondance de Mr Palegry, je viens vous prier instament d'en écrire quelque chose au gal Larriu.
Vous trouverez sous ce pli Copie des trois lettres que j'ai écrites à ce général et la réponse qu'il a faite aux deux 1ères
Lisez les, je vous prie, par ordre de date, et veuillez me les renvoyer, ou bien faites moi savoir l'heure à laquelle je pourrai les faire reprendre chez vous -
Mille et mille pardons des soins que je sollicite de votre extrême bienveillance. Si ma conscience n'était pure je n'oserais réclamer l'intérêt d'un homme honnête.
agréez, je vous prie, Mon Colonel, le nouvel hommage de mon bien respectueux dévouement

Besse