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Testament de Mathieu de Vidart

  • Date: 10/07/1766
  • Lieu: Tartas (40)

[La transcription peut comporter des erreurs]


Au Nom du Pere, du fils, et du Saint Esprit
ainsi soit il

Sçachent tous presens et a venir qu'aujourdhui dix du mois de Juillet mille sept cens soixante six après midi dans la ville de tartas aprez avoir invoqué le très Saint nom de Dieu, la trez Sainte Vierge Marie, mon bon Ange Gardien, tous les Saints Apotres, en particulier saint Mathieu mon saint Patron, tous les saints et saintes d'interceder pour moi la divine misericorde de me pardonner la multitude de tous mes pechez et de me recevoir avec ses Elus dans la gloire eternelle: Je noble Mathieu de Vidart Ecuyer Sieur de Soys soussigné ay fait en mon bon sens, memoire et entendement en santé mon Testament solemne en la maniere Comme s'ensuit.
Premierement je declare que je veux mourir dans la Sainte Eglise Catholique, Aspotolique et Romaine, hors de laquelle il n'y a point de salut, et que si je meurs dans cette Ville de Tartas, ou aux environs que je veux etre enseveli dans l'Eglise Saint Anthoine de Padoue de la grande observance de Saint François dans ma Chapelle de notre Dame des Anges et dans le Caveau ou mes Ancetres morts dans cette Ville ont eté ensevelis, et ou Dame marie Quitterie Destouesse ma trés chere epouse a eté ensevelie: et ou je mourrois dans la Parroisse de Sore je veux etre enseveli dans l'Eglise Parroissiale de Saint Jean de Sore dans la sepulture sous mon banc ou Dame Marie Dulou ma trés chere mere a eté ensevelie. Je veux que mes honneurs funebres me soint faites en la maniere accoutumée et quil soit dit un annuel aux despens de mon hereditè pour le repos de mon ame. Je prie Mathieu mon cher fils aisné que si sa charité trouve que mon heredité puisse supporter les fraix d'un second annuel de le faire dire tant pour le repos de mon ame que de celles de ma très chere Epouse sa mere et de tous mes Ayeux ...
Je declare que feu noble Guillaume de Vidart ecuyer sieur de Soys mon pere avoit fait un legat par son testament solemne du vingt avril mil six cens nonante huit contrerollé et insinué a Sore le 26 mai mille sept cens six ainsi que son codicile fait a Bordeaux le sept mai mille sept cens six, ou il mourut et fut enseveli dans l'Eglise de la Parroisse de Saint Pierre sous la Chaire; en faveur de la Chapelle de St Rémi de Sore appellée la Chapelle de l'hopital, de la somme de trois cens livres paiables par son heritier un an aprez son decez sans interet, et au cas qu'il ne paiat pas lad. somme de trois cens livres dans led. terme qu'il ne pourroit etre contraint au paiement en paiant l'interet au denier vingts ce que n'aiant peu faire peu faire par le derrangement de mes affaires survenu par les fraix immenses et la perte de deux grands procez de St Paul du Port pour lequel forcé de consigner une enchere de 43000 lt j'emprunté des billetz de banque, et celui contre la delle Anne Dulou veuve de Labeirie, et les fraix immenses qu'il m'en coute depuis 1740 soit pour l'obtention des lettres de requete civile avec clause du labs du tems pour me pourvoir contre l'arret de la Cour des Aides de Bordx du 28 avril 1699, qui avoit debouté mon pere des lettres de rehabilitation de noblesse de la derrogeance de Pierre de Vidart, et de Jean le bon son fils faute de pouvoir produire l'original du contract de mariage dud. Pierre avec Montine de Labatut qui a eté restitué du depuis led. arret. Je veux que lesdites trois Cens livres de Capital dud. legat et les Interetz depuis l'an echu du decez de feu mon pere soint paiez a lad. Chapelle sur toute mon heredité.
Je declare que j'ai eté marié deux fois: la premiere au mondemarsan avec Dame marie marthe de Prugue Cailleau De laquelle il ne survecut aucun enfan Et la seconde avec Dame Marie Quitterie Destouesse, de laquelle il me reste quatre enfans, sçavoir Claire de Vidart ma fille aisnée de tous, noble Mathieu de Vidart Soys aisné des garçons, noble Jean marie Vidart Soys premier Cadet Capitaine au Regiment D'Angoumois, et noble Laurens Joseph de Vidart Soys Bachelier en Theologie Pretre Curé de Sore.
Je donne a ladite Claire de Vidart ma fille lagencement de 1500 lt que j'ai gagné par le predecez de lad. Dame Destouesse ma trés chere epouse suivant nos articles de mariage du seze Janvier mille sept cens seze et au cas que par malheur il fallut les contreroller pour etre produits en justice, je veux qu'ils le soint aux despens de toute mon heredité. Deplus je lui legue et donne septente cinq livres de renthe viagere exemte de toute imposition roïale pendant sa vie, au cas qu'elle ne puisse pas compatir avec son frere aisné, ce qu'a Dieu ne plaise? au quel cas il sera tenu de lui louer un logement honnete et commode; s'il n'y en a dans la maison, lui donner le lit ou elle couche et un pour un domestique, lui donner du linge de table et de cuisine de bon usage et des draps honnetement pour son usage de differente finesse de chacun, tant linge de table que draps et de ceux cy lui en donner pour un domestique, deux couverts d'argent, de la vaisselle d'etain, plats et assietes, un peu de batterie de cuisine de chaque espece, le tout pour son petit, et honnete necessaire, deux armoires, deux tables, deux dousenes de cheses propres de paille comme celles, dont nous nous servons, et une dousene des communes, une table commune de Cuisine et un Vaisselier avec un armoire a deux portes au dessous; Je l'avertis que par la mort abinstestat de sa mere, elle est heritiere egale avec ses freres de sa dot de sept mille livres, sur laquelle doit etre prealablement distraites les quinse cens livres de l'agencement cy dessus donné. Je l'avertis encore que demoiselle Marthe Destouesse sa tante mourant mourant fit son testament clos retenu par Larreire nre en faveur de sa mere de tout ce qu'elle pouvoit donner par droit et coutume. elle avoit une legitime de quatre mille livres suivant un reglement fait, qui est dans mes papiers, avec feu Monsieur Mathieu Destouesse avocat du Roi au seneschal son frere aisné, dont elle n'a peu disposer que de la tierce partageable entre elle et ses freres par egales portions, les deux autres tierces sont partageables entre tous mes enfans ceux de delle Marguerite Destouesse mariée a M. Broschon et ceux de la Dame Françoise Destouesse mariée a feu noble Jean Paul Duprat habitant dans la Parroisse Deyres bastilles de Marsan: de sorte que les deux tierces de lad. susdite legitime seront divisées en six lots, un pour chaqu'un desd. parprenans, scavoir, les enfans de M. de Broschon, un pour ceux de Duprat et un pour mes enfans partageable entre eux par egale part. Il en sera de meme de la legitime de la demoiselle Anne Destouesse aprez son decés. elle est aussi de 4000 lt par le meme reglement dans le restant de tous mes biens, meubles et immeubles presens et a venir, entendant y comprendre ce qui pourroit m'advenir des despens, domages interetz du procez que j'ai au Conseil, et de cellui contre la demoiselle Anne Dulou veuve de Labeirie. Je fais et nomme mon heritier general et universel noble Mathieu de Vidart Soys Ecuyer mon fils aisné dans tous mes susditz biens a la charge neanmoins de la legitime paternelle de ma fille et de mes deux autres garçons ses freres suivant la coutume des lieux ou ils sont situez
Je prie mes enfans de croire que les aimant tous d'une tendresse trés vive et egale j'aurois voulu leur faire un egal apportionement, je les crois trop justes pour etre persuadé qu'ils ne trouveront pas mauvais que je me sois conformé a la loi du Païs: si j'ai fait quelque leger avantage a ma fille j'ai eu egard a son sexe et aux besoins, dont il est suivi ausquels il lui est difficille de pourvoir, au lieu que dans l'etat ou la Providence vous a mis vous trouverez des ressources, qui concourreront a subvenir a vos besoins. Je vous exhorte mes très chers enfans au Nom de Dieu de continuer de vivre dans l'union et l'amitié ou vous avois vecu jusques a present, d'aimer et servir Dieu par dessus toutes choses en vivant en bons crhetiens pour mourir de la mort des justes, de vous arranger amiablement sur vos droits: d'eviter les procez, dont vous seriez , aprés l'avoir eté moi meme, la victime. Il est cependant necessaire que vous fassiez decider les susditz. On m'a trouvé trés fondé dans celui contre la delle Dulou Labeirie; prenois garde que mes deffenseurs n'ont jamais fait attention au texte du Conte rendu par ses pere et oncle, ou ils disent que leur pere leur a ordonné d'en rendre malgré la descharge portée par le testament de feu Pierre Dulou mon grand Pere. j'ai dans mon armoire l'original du travail de M. Boulquier fameux avocat fils de celui, qui avoit travaillé pour Labeirie dans la requete civile, qui en a eté touché, qui me fut indiqué par M. Dussault Raporteur, en sorte qu'il ne voulut prendre qu'un très mince honnoraire. j'ai produit au procez une copie signée d'un autre Avocat, parce que dans ce tems la, il y avoit entre les plus grands avocatz des disputes avec la Cour de Parlement, qui se retirerent du Barreau et la Cour ne passoit pas en taxe leurs ouvrages quils ne vouloint pas signer, on m'obligea a en faire signer un autre. La Dulou a retiré depuis ce tems la le procez pour y repondre, elle ne l'a pas fait nonobstant les poursuites faites pour le remettre chez M. Le Raporteur meme aprez la mort de son procureur et l'avoir assignée en constitution de nouveau Procureur. quand elle aura repondu je vous exhorte de faire faire un factum a quelque bon Avocat, si M. Duranteau vit et travaille choisissez le, il a la reputation d'homme de probité et de la meilleur plume. Je vous conseille d'augmenter les conclusions et de conclure a ce que le reliqua du conte soit mis tous les trois ans en capital pour produire interetz et aux depens, domages, et interetz, quelque chose qu'on vous dise, ils sont d'usage et de justice dans toutes les Cours du Roïaume; jamais affaire n'en merita plus, d'ailleurs ces demendes ne peuvent vous nuire. Si Melle Labeirie veut arbitrer en point de droit et de rigueur et qu'il soit prononcé sur les despens en faveur de celui qui aura droit avec domages Interetz, vous fairez bien d'arbitrer.
Voila mes trés chers enfans mes dernieres volontez dictées avec meure deliberation par ma tendresse, je prie Dieu que vous en soiez tous contens, qu'il vous maintienne en paix et dans une parfaite union, vous comble de ses benedictions, nous donne a tous le don de la grace de la perseverance finale et nous faire ainsi mourir de la mort des justes et nous recevoir dans son saint Paradis.

Vidart Soys

Et comme j'ay dit cy dessus que si par l'arrest du Conseil qui interviendra sur l'Enterinement des Lettres de Rehabilitation de noblesse, il m'est adjugé des Depens Domages et Interets qu'ils feroint partie de mon heredité pour le Reglement des Legitimes, je veux cependant qu'aud. Cas mon fils ainé prenne sur lesd Depens Domages Interets le Remboursement de largent quil a porté a paris provenant de la vente des Biens de Carsen.
Et comme je n'ay pû moy même ecrire mon present Testament j'ay prié Mr Destouesse pretre Archipretre d'urgons de me rendre ce service. Fait a Tartas le vingt neuf Octobre mil sept cent soixante six et j ay signé au Bas de toutes les pages.
Cette Copie de mon Testament est Conforme a celuy que j'ay remis ce jourd huy entre les mains de M Ducassou notaire hormis une erreur sur le partage de la Legitime de fu Delle Marthe Destouesse et le Cas avenant du Decez de Delle anne Destouesse: et mes Enfents peuvent s'en raporter a ma Declaration pour epargner les fraix de la Levée dud Testament. lerreur dud partage est que j'avois omis la part des deux freres l Encient Curé de Sore et d'Urgons et anne Destouesse leur soeur

Vidart Soys

J'avois ecrit le present Testament le mois de juillet dernier je n'ay pû le finir que ce jourd huy 29 8bre 1766

Vidart Soys

Le 30 8bre 1766. lacte de remise du presant Testament à été faite Devant ducasse notaire Et a Esté conllé a tartas le 31e dud. par Capdeville

Jay acquité capital et rentes des 300 lt dues a l'hopital de Sore

Vidart de Soys ptre