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Lettre d'Al. Verne adressée à M. Fourcade fils, négociant à Nantes (44)

[La transcription peut comporter des erreurs]


monsieur
monsieur fourcade fils
négt.
Ile feydeau
nantes
Loire Infre



Moulin à vapeur.
Fabrique
d'Huile et de Farine.
La Rochelle, le 22 Janvier 1835.
Mon cher fourcade

nous avons bien des remerciements à vous faire pour les soins que vous avez bien voulu vous donner dans nos sujets de mécontentement envers m. gache. malheureusement, toute votre sollicitude a été sans fruit et nous voyons avec une peine que nous ne pouvons exprimer qu'il n'y a aucun fonds à faire sur ses paroles d'honneur.
par sa lettre du 6. ct, Il nous donne pour la derniere fois une promesse positive de partir de nantes du 15. au 16 ct, et il nous remet un dessin relatif à la pose de sa détente, en nous engageant à lui envoyer de suite les renseignements qu'il demandait
Le 9 ct je lui remets cette note rectificative, il la reçue le 10 ou 11 ct, ainsi, il avait tout le tems d'opérer son changement avant le 16. jour fixé pour son départ. Il a donc eu bien mauvaise grace de venir le 17. vous faire valoir cette circonstance qu'il avait prévue. c'est donc une nouvelle défaite de sa part, une véritable gasconade, passez nous ce mot qu'il mérite de voir lui être appliqué, vous nous dites par votre derniere lettre du 17 ct qu'il doit le lendemain nous fixer sur le jour de son départ et il n'en a rien fait.
ayez donc encore la bonté de le voir et de lui faire sentir toute l'inconvenance de ses procédés, nous sommes las d'être ainsi joués par lui - figurez vous, pour vous donner une idée de la position dans laquelle Il nous met, que nous remettons depuis trois mois le nettoyage de nos chaudières et que nous courrons le risque de les faire éclater; que nous avons un tube bouilleur percé de telle sorte qu'il faut le retirer pour le réparer, que par conséquent, si l'un des tubes qui nous restent venait à se percer (Ils sont déjà tout rapetacés) nous ne pourrions plus marcher. nos tarares ne marchent plus assez vite pour nétoyer convenablement nos blés; enfin, nous remettons des réparations urgentes d'un jour à l'autre, parce que nous ne voulons pas arrêter nos travaux à deux reprises différentes. je vous ai déjà dit que notre machine était d'une lenteur désespérante dans sa marche, que le piston fesait sa course de manière à nous enlever un bon tiers du travail. nous supposons aussi une fuite de vapeur dans le petit cylindre ...
c'est à tout ce mal qui est grand que nous voudrions remédier. depuis trois mois m gache, si son système est bon, comme nous le pensons, nous aurait produit une économie notoire sur le charbon, c'est donc bien mal à lui de nous occasionner ce tort considèrable et qui m'est particulièrement fort sensible, à cause de ma position vis à vis des sociétaires nantais, mes amis.
pressez donc, conjurez m. gache de tenir à sa parole, embarquez-le vous même, nous vous en prions tous avec Instance et nous serons bien reconnaissants de la peine que vous vous donnerez pour la dernière fois.
m de beaupreau de n/ ville vient de me remettre l'effet ci Inclus en me priant, pour obliger un vieil ecclésiastique sans fortune qui le lui a donné, de la lui faire encaisser à nantes. comme elle est sur papier libre on redoute l'amende si elle n'est pas présentée par une personne de confiance.
F 500. .. Te v. giraud de Port Louis, Ile maurice - o/ P. real à 15 jours de vue s/ [] vince à nantes.
veuillez donc avoir la bonté de l'encaisser après l'avoir présentée à l'acceptation, si besoin est, et d'en tenir les fonds à ma disposition, en me prévenant seulement de l'encaissement. vous m'obligerez.
nous vous attendons. on a vendu des cotons Iici et vous n'y étiez pas! je ne vous dirai pas pour cela - pends toi Brave fourcade, au contraire vivez et vivez longtems pour madame et vos amis.

agréez les salutations affectueuses
de votre tout dévoué ami

ale verne

PS. respects affectueux et civilités amicales de nos parts à madame fourcade
veuillez tenir note de ces ports de lettres à n/ compte.