Monsieur
Monsieur Dufau,
avoué près le tribunal de 1
re instance,
rue S
t Jacques, n° 10,
à Pau.
Garlin, le 2 aout 1845.
Mon cher Monsieur Dufau,
Il y a déjà quelque temps, comme vous le savez, que la veuve Taret de Boueilho, est en voie d'arrangement avec les co-héritiers Lafitte-houssat de Boueilh.
L'un de ces co-héritiers vient de me dire que les parties doivent se réunir de nouveau, dans mon étude, mardi prochain, 5 du courant, pour en finir.
Je suis convaincu que si vous avez la bonté de venir, pour assister à cette réunion, la transaction aura lieu.
Veuillez donc, dans l'intérêt de vos cliens qui, ainsi que moi, vous en sauront gré, faire un petit effort pour arriver lundi, par le retour de la voiture de M
r Jaudet.
ayez la bonté, si vous venez, de m'apporter les pièces de la veuve Dufouest, que je vous avais envoyées, en vous priant de faire inscrire la transaction au bureau des hypothèques.
j'ai appris par M
r Bacarisse fils que Madame Dufau a été indisposée; mais qu'heureusement elle est rétablie. a propos de Mad
lle Blandin, elle doit se rendre à Pau dimanche au soir. elle vous apportera l'original de l'assignation à trois témoins. vous savez que dans cette affaire, il s'agit de son honneur, ce qu'elle comprend très bien, et elle n'entend pas transiger là-dessus
Il parait que depuis l'assignation faite aux témoins, le sieur catalaà de conchez, oncle de l'adversaire de M
lle Blandin, est allé voir hier à Pau M
r Philippe Blandin pour lui parler de cette affaire. Il a trouvé ce dernier tout disposé à l'écouter il lui a promis de faire faire des excuses à Mad
lle Blandin par le nommé fridal catalaà son neveu, et de lui faire payer tous les frais exposés jusqu'à ce jour.
Voilà pourquoi, M
r Blandin a écrit à sa niece que l'affaire devait en rester là; mais le sieur catalaà n'ayant tenu aucune de ses promesses, Mad
lle Blandin, répond à son oncle par le courrier de ce jour, que rien ne saurait la détourner de poursuivre cette affaire et qu'elle va se rendre à Pau dans cet objet.
de mon côté, je vous renouvelle la prière de soigner de votre mieux l'affaire de Mad
lle Blandin.
En attendant le plaisir de vous voir lundi soir, je vous renouvelle l'expression de nos sentimens pour vous et pour votre aimable famille.
B. Toulet
P. S. Veuillez faire remettre, à votre loisir, par un de vos clercs, l'incluse à son adresse.