Monsieur
Laurencin Soubiran dans son
Daumaine de Betbézer d'armagnac
par Labastide d'armagnac
Lendes
Paris le 8 Juillet 1863
je te Remercie Mon très cher Lorencin, de Lenvoi des deux cents frans que tu m'a adressés dans ta dernière lettre qui ma fait grand plaisir. tu me donne sans cesse des témoignages de ta vie et tendre affection, mon coeur ne peut y être plus sensible et je me dédomage devant le seigneur, de l'impuissance dans la quelle je me trouve de ne pouvoir t'offrir que de foibles expressions pour t'exprimer ma vive Reconnaissance. dans un mois mon très cher Laurencin, j'invocquerai ton saint patron saint Laurent, En fesant offrir le très saint sacrifice de la messe le 9 et le 10 aout et j'aurai le bonheur de faire la sainte communion pour toi et je suis sure que de ton coté tu honorera ton grand protecteur qui n'a obtenu une si grande constance dans les tourmans que parce que toute sa vie il avoit toujours communié saintement. continue a honorer ces saintes reliques ainsi que celle de la sainte croix. lorsque je te l'envoye je n'u pas le tems de la voiler pour quel se conserve. mais je pense que marguerite laura fait. tu continuera de participer cette année et les six mois de la suivante aux grandes indulgences, Bonnes oeuvres et très saints sacrifices qui s'offrent dans l'association de la très sainte trinité pour le soulagemen des ames du purgatoire. jai acquité la petite offrande qu'il faut faire tous les ans pour sois celle que tu as faite comme fondation est appliquée aux ames de nos pauvres parens défuns.
tu me dis mon Bon frère que les traveaux ne sont pas acheves dans l'Eglise de Betbezer. rien ne procure plus de gloire à Dieu que l'ornement de ses temples, et les Bons prêtres sont toujours portés comme Monsieur lafargue, a qui je te prie d'offrir mes respects de faire de leur mieux pour Embellir les temples ou Dieu réside et ou il Rend ses auracles par la bouche de ses ministres je ne doute point que tu ne continue de contribuer mon très cher ami, a ce qui est nécessaire: je ne disconvien pas que tu as de grandes charges mais si tu ajoute a tes privations tu la consolation de penser que tu place à gros intérets dans les mains de celui qui ne se laisse jamais vinere en générosité et que tu procurera le salut de Beaucoup d'ames qui n'y rait jamais aux saints offices si l'Eglise étoit sans un Bon prêtre et mal tenue. je vais te quitter à mon grand regret parce que j'ai pris une infirmité à la main droite qui me fait souffrir. je te conjure de prier pour moi afin que je puisse te dire la prochaine fois que je vais mieux si sait la volonté De Dieu, je dis les choses les plus affectueuses à toute la fafille je n'oublie pas les pauvres qui travaillent tes biens ais en tout le soin possible et fais en sorte quils soient instruits de notre sainte Religion afin quils ament et craignent Dieu. Bien des choses à tes dommestiques adieu je t'embrasse de tout mon coeur mon très cher frère et suis pour la vie ta bonne soeur.