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Lettre de Raymond Saint-Jean adressée à M. Labrouche, à Bayonne (64)

  • Date: 17/12/1828
  • Lieu: Paris (75)

[La transcription peut comporter des erreurs]


à Monsieur
Monsieur Labrouche,
chez Made Ve chassaing, hôtel
St Martin,
à Bayonne.



Paris le 17 Decembre 1828

mon cher Labrouche; J'ai reçu vos lettres des 8, 11 & 12 de ce mois. Je vous remercie des soins que vous avez pris pour me faire l'envoi de la procuron de ma fille et des autres pièces qui l'accompagnaient. Toutes les difficultés sont applanies pour le Cautionnement; et nous sommes à bout de toutes les formalités pour la prise de posséssion du Bureau: elle aura lieu Samedi.
La lettre du 12 m'est parvenue aujourdhui à midi, deux minutes après que je venais de me séparer de M Prevost. Il a déja fait tout ce qu'il pouvait auprès de M de Cormenin, dans l'objet d'obtenir la suspension du Rapport, et il m'a promis de renouveller ses instances auprès de lui, après demain; Il ne peut le voir plutôt. Je verrai mon ami dans l'intervale et je lui communiquerai votre lettre afin de le convaincre de votre prochaine arrivée à Paris. Cette circonstance, qui ne saurait être douteuse, doit déterminer M de Cormenin à obtempérer à votre demande. Il y sera, je crois, dautant plus porté, qu'il vous porte un véritable intérêt; et qu'il doit avoir à coeur de vous persuader de la justesse de ses réflexions sur l'etat de votre affaire et sur la nouvelle direction qu'il est d'opinion de lui donner. Vous verrés, mon cher Labrouche, lorsque vous serés ici, et après vous être concerté avec vos conseils, le parti qu'il conviendra de prendre. quel qu'il soit, je conserve toujours la confiance, et aujourdhui plus que jamais, que vous sortirés victorieux dans cette affaire. M de Cormenin ne saurait vouloir concourir à un déni de justice en le faisant consacrer par le conseil dont il est rapporteur, et son opinion dans cette affaire sera d'un très grand poids. On dit que les fonds sont épuisés. Mais la question n'est pas là; Elle est toute entière dans la validité ou la non validité de la créance. Si le conseil déclare qu'elle est légitime, le Ministre sera bien obligé de faire des fonds; et ce n'est pas les chambres qui en refuseront l'allocation pour une dette aussi sacrée.
J'ai communiqué à M Mérimé l'article de votre lettre qui lui était relatif. Il ne conçoit pas comment vous pourriez descendre ailleurs que chez lui; et il se flatte que vous ne lui ferés pas cette peine.
Ces Messieurs sont encore à Praslins, mais je crois qu'ils reviendront en même temps que vous. Si M Larat arrive, vous pourrés encore former la même réunion que l'an passé, à un ou deux près.
Adieu, mon cher Labrouche, je vous embrasse de coeur et suis votre affé.

Raimond St iean