Mademoiselle Fanny Larreillet
à Herm
par Dax
Chèz madame Dupruilh
Saubrigues
Landes

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Quadrille le 21 février 1850

J'espère que les douleurs que tu as eprouvées, ma chère Fanny, par suite de ta mal adresse en montant à cheval ont tout à fait disparues et que tu vas devenir maintenant une habile cavalière peut-être bien que les vacances prochaines tu auras l'audace de te moquer de moi en voyant mon peu de légereté lorsque nous ferons de petites cavalcades ensemble; mais il y a loin d'y ci à ce jour .....
Tu me demandes des détails sur nos amusements des deux après midi des jours gras ? Le Lundi soir on a joué une piece d'une anglaise dont le langage nous à bien amusées dans chaque Classe 2 ou 3 éleves ont récité quelques traits interessants tirés de l'Histoire; chacune de ces pièces était précédée et suivie d'un ou deux morceaux de piano. Le Lendemain nous avons joui encore davantage, mais c'était d'autre genre. Ces dames ont eu le bonté de faire venir un physicien dont Gustave vous aura peut-être parlé car il est aussi allé donner une representation chez Mr Auguste Ce physicien est le même que celui que tu as vu il y a 2 ou 3 ans il a fait des tours que tu as vus entre autre Des oeufs qu'il faisaient sortir d'un [sa...]. Se qui m'a le plus frappé c'est un verre de vin qu'il presenta à une de ces demoiselles en lui disant si elle veut le boire et en même temps il le jette vers nous et s'était des fleurs. On a mis 3 objets dans une petite boite sans qu'il l'ait vu et avec une lunette ou aucune de nous ne voyait rien il a su dire quels étaient les 3 objets qu'on y avait enfermés.
J'aurai encore une infinité de choses à te dire la dessus mais cela me menerait trop loin. Je te demandais dans ma dernière lettre quand est-ce que vous esperiez venir à Bordeaux. tu ne me rends pas de réponse de dessus dans ta lettre j'en ai conclu non sans quelque regret que nous ne devons pas nous revoir de long temps. Tu me rendrais bien heureuse cependant si tu pouvais me dire que c'est dans un ou deux mois.
Adieu ma chère fanny embrasse Maman bien souvent pour moi et toi crois moi toujours

ta soeur bien affectueuse Loïde Larreillet

que ma chère fanny ne perde pas patience, une lettre de moi suivra de près celle-ci, en attendant je l'assure de mon tendre souvenir et lui recommande d'être sage,

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