Monsieur,
Monsieur Chauton,
Prop
re Rentier,
à S
t Geours d'Auribats,
par Tartas, (Landes).
Bordeaux, le 15 Xbre 1856.
(
Du Bureau)
Monsieur Chauton propre Rr
à St Geours d'Auribat (Landes)
J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre honorée du 13 du c
t. Déjà ma précédente vous a tenu au courant de toutes les questions actuelles d'intérêt qui peuvent nous occuper.
Je vous assure bien sincèrement que je n'aurais pas tiré sur M
r Darrieux si les expressions de vos précédentes, notamment de celle du 2 Décembre courant, ne me tenaient pour autorisé à croire que la position de mon frère près de moi; que les sacrifices que je me suis imposés pour donner à ma fille aînée, âgée de 14, ans une position commerciale importante, (
sous la main de sa mère, et sous ma conduite directe); que toutes ces choses âjoutées au sept personnes formant mon ménage, et aux trois autres que vous m'avez fait le plaisir de me confier; que toutes ces choses me tenaient pour autorisé à croire que vous ne trouveriez point mauvais que j'eusse disposé de 600 f. sur M
r Darrieux, pour votre compte. D'où il resterait 200 fr. sur les 400 plus 400 que vous me réserviez.
Je les attendrai donc. je suis content que M
r Darrieux ait jugé faire au mieux en m'ouvrant un crédit chez lui. Voilà une question réglée. Je me tiens pour tranquille sur la traite des 600 fr., et les 2 autres cents francs; je les
recevrai aussi suivant l'expression employée par vous quand vous me dites à moi-même: « Votre traite sera payée et j'espère que vous recevrez aussi les 400 f disponibles depuis huit jours et les autres 400 f suivront de près les 1
ers » = Quant à l'arrivée de vos Messieurs, ici; sur l'avis de l'expédition faite par moi pour leurs dépenses; et désireux d'arriver au plus vîte; ils sont venus
./. Ils emploient bien leur temps
./. Ils sont bienséans; appliqués; et résolus à tirer bon parti des sacrifices que vous vous imposez pour eux.
Jeunes encore; n'ayant d'autre usage que celui du collége; ils sont excusables dans quelques légèretés d'actions; en tant que ces actions ne touchent point l'honneur. C'est mon avis
intime quand je suis devant eux; et que je vous adresse à vous et à Madame Chauton comme un témoignage du sens que j'attache à la conduite des jeunes collégiens
./. = Vos messieurs savent que je procède cordialement, amicalement, sérieusement:
sérieusement surtout ./. = Ils voient que sans opprimer ma famille, j'entends que chacun reste sur la ligne du devoir; que l'ombre d'une faute, d'un écart; je la traite comme chose grave
./. = Si mon régime les a étonnés, peut-être, tout d'abord; ils n'ont dû y trouver que la confirmation de ce que je leur ai dit quand ils sont entrés chez moi.
Je leur ai dit que je les admettrais [dan... manque] famille comme mes enfans: me [réserv... manque] l'action d'un père; toute la satisfaction de leur ami le plus dévoué. = Comme M
r Adrien ils comprennent la valeur de ma volonté qui n'est point un
joug; mais bien
un droit et un devoir remplis ./. Leur professeur est content. Il conçoit des espérances. Eux mêmes ont
assisté aux épreuves de D
bre et ils se croient en état de tenter utilement pour Avril.
./. Du reste, comme j'ai eu l'honneur de vous l'expliquer précédemment, je veille à toutes leurs minutes
./. je vous tiendrai au courant de tout
./. Eux et mon frère ont reçu ce que vous avez expédié par le chemin de Fer
./.
Je vais m'occuper du mémoire; je me conforme à toutes les instructions que vous me donnez pour envoyer l'original par le chemin de fer à M
r Deplasse; et le soumettre à votre adhésion. Une fois signé par vous; et revenu ici le mémoire sera imprimé le meilleur marché possible. Votre action est pour moi une obligation d'agir; comme je vous en ai exprimé le dessein. = Avant cinq jours, M
gr Iraboure aura de moi personnellement un mémoire dont je vous expédierai une copie
./. Nos hommages, je vous prie à Mad
e Chauton. Veuillez les agréer, vous aussi. Et dans le cas où le bon M
r Louis serait trop fatigué par l'ennui à Pont Levoy; je vous offre pour lui de lui procurer à Bordeaux tout ce qu'il lui faut en connaissances spéciales de latinités, langues vivantes &
a ./. Recevez, Monsieur, l'expression de mon parfait dévoûment.
Rn Junqua
M
r Adrien se fait très bien à la vie commerciale. Je voudrais bien que vous le vissiez devenu ardent, actif et spécial pour le commerce. Il aime cette carrière