Mademoiselle
Mademoiselle Henriette d'Olce
Biarrotte
Landes.
| Bayonne le 17 Decembre 1844 |
Ce matin, ma bonne amie j'ai reçu votre triste lettre et soyez assurée que la part que j'ai pris a votre peine est bien grande j'aimais Caroline et j'avais apprecié son bon coeur sa piété si grande et si aimable, mais puisque Dieu l'a appelée a lui benissons ses decrets toujours adorables. nôtre soeur n'était pas faite pour le monde son âme si pure et si belle devait habiter un monde meilleur.
Elle nous a enseigné la résignation il est vrai qu'elle a été pour nous toujours un modèle à S
te Ursule toujours docile toujours fervente elle nous portait au bien et maintenant du haut des cieux elle veillera sur nous, vous Henriette, comme sa soeur et moi comme son amie efforçons nous de marcher sur ces traces moi surtout si dissipée.
Je n'ai pas besoin de vous dire que votre angelique soeur ne sera jamais oubliée dans mes prières et je tâcherai de redoubler de ferveur pour demander à Jésus et a Marie du bonheur pour elle et pour vous de la résignation.
Je voudrais être plus longue, mais la messe est déjà commencée adieu donc je vais prier pour vous.
a vous toujours
guadalupe
Dites a M
lle Eliza combien je prends part a sa peine ainsi qu'a celle de M
me votre mère. adieu Toute ma famille partage vos douleurs elle veut que je vous le dise.