Messieurs
P. Hiard & fils & Thomas
par
Tartas
Mugron
Bayonne le 20 Janvier 1830.
Messieurs P. hiard & fils & Thomas, à Mugron.
J'ai reçu votre lettre du 17. du c
t.
Daprès ce que vous me dites sur les 300
lt de liége qui ont couté ici à 50
f le q
al, que votre correspondant compare à un liége
plus épais que son ami d'ici lui a passé à 38
f, il est très probable que cette dernière partie etoit du liége de Catalogne qui est en général le plus épais qu'on connoisse, mais qui est trop gras et fort inférieur
en qualité à nos liéges. j'apprends en effet qu'une quantité de liége de Catalogne etoit ici depuis quelque tems à l'Entrepôt de la Douane, et que faute d'avoir trouvé à le placer à Bayonne, M. Roth l'auroit appliqué à la reexportation. je vais tacher de vérifier ce fait. mais quant au 300
lt que vous avez envoyés à votre ami, soyez bien convaincu et dites lui, que c'est tout ce qu'il y a de plus beau & de supérieur dans nos liéges, et que ni son autre correspondant, ni vous, ni personne ne pourroit lui en procurer 10. quintaux
de pareil au prix de 50
f - Béal me l'a dit & répété, il ne trouveroit pas dans ses approvisionnemens de quoi choisir 10. q
x de ce liége, et les autres ne sauroient faire mieux que lui.
Béal ne fait & ne fournit dans le N° 9. que des bouchons fins, parmi lesquels il formeroit s'il le vouloit, une classe de bouchons superfins & une classe de bouchons
dit fins. Crabit procédoit de même autrefois, et comme Béal il n'avoit qu'un prix pour ce n°. maintenant il paroit qu'il s'est ravisé, il indique une classe en surperfin à f 26 et une classe en fins à 18.50. il n'obtient ce resultat qu'en faisant un triage sur la totalité qu'il qualifioit autrefois de bouchons fins, ou en réunissant les 2. prix & prenant la moyenne, il s'ensuit qu'il vend ses bouchons n° 9. a f 22.25.
Les travaux qu'on a faits pour dégager les gabarres retenues par les glaces à Port de Lanne, ont été presqu'inutiles. on les a seulement fait avancer jusqu'en deça du pont; mais là elles ont encore eté retenues par les glaces. on continuoit cependant à travailler, mais ce qui nous donne le plus d'espérance à la réussite, c'est le vend de sud et la pluie que nous avons eu, depuis deux jours. on attend d'un moment à l'autre ces gabarres.
j'aurois mauvaise grace à faire des actes à M. Labrouche pour le fait du retard qu'il met au chargement du cap
e Panger: d'un coté je n'ai point souscrit la charte partie parce que vous y répugniez a raison de l'augmentation de fret dont vos concurrens auroient pû vous faire un tort auprès de vos commettans, & par conséquent je n'ai pas le droit de rien exiger; & de l'autre ce n'est qu'a ma prière et pour notre convenance que M. Labrouche a seul souscrit la charte partie. vous voyez donc que je ne puis pas songer à faire un acte.
Le 17. x
bre vous avez retiré l'autorisation de vendre la futaille d'Essence Thereb
e qui reste en magasin & vous l'avez destinée a être chargée p. Anvers. depuis lors, je n'ai pas cherché l'occasion de la placer, mais d'après votre nouvel ordre je vais tacher de la vendre & j'espère y parvenir.
Le cap
e Plath est freté p. Anvers. M. Domenger y doit charger 30. ton
x - la charte partie n'est pas encore dressée. vous y aurez place si votre demande arrive à tems.
Depuis 2. jours le thermomètre est ici de 6. à 8. dégrés au dessus de 0. je vois que vous avez eu votre part des rigueurs glaciales qui ont passé.
tout a vous
P. Giron
P.S. On vient de m'annoncer l'arrivée de trois gabarres parmi lesquelles celle de Puyol qui porte les marchandises de M
r Labrouche. En conséquence, on chargera demain.
Bay
e 20. Jan
r 1830
P
re Giron
Reçu le 21 id
rep le 22 Jan
r