Monsieur Henri d'Olce
Elève au pensionnat des Jésuites
Fribourg
Suisse

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Biarrotte le 3 février 1838

Amélie, mon cher frère, vient d'augmenter notre famille elle est accouchée d'une fille que l'on nomme Clémence Eulalie ne veut pas rester en arrière et elle marche sur les traces de son amie car elle est grosse de deux ou trois mois.
Tu demandes, mon cher ami, qu'on copie tes notes je l'aurai fait et je te les aurais envoyées dans cette lettre si je les avais eues mais c'est Papa qui les a et il aujourd'hui a Bayonne avec Gustave mais sois tranquille on t'enverra tes nôtes un peu plus tard.
Amédé a été enrhumé et il a eu la fièvre son père a été le voir a Briscous il a trouvé les chemins presqu'impraticable mais l'endroit n'est pas vilain à ce qu'il dit. Hyacinthe de Baillenx a été a Toulouse je ne sais pas s'il en est revenu Camille donne assez souvent de ses nouvelles sa santé est bonne ainsi que celle d'Edmond. Ma tante de láás est aussi très bien.
Papa m'a chargée de te dire qu'il t'aurait s'il n'avait pas eu tant d'affaires. tu désire savoir ce qui se passe en Espagne je voudrais bien pouvoir te le dire puisque cela te fait plaisir mais je ne le sais guère ainsi je ne donnerai pas des nouvelles parce qu'elles ne seraient pas, je pense, fort exacte. la dernière fois que j'ai été a Bayonne Mr Alexandre de Laborde n'avait pas encore été échangé. Mes soeurs et mes cousines de Baillenx sont bien je suis persuadée que le régime du couvent fait grand bien a Henriette de Baillenx car depuis qu'elle y est je n'entends plus autant de parler de sa santé.
Tu trouveras dans cette lettre un petit billet de Marie qui est une bavarde de première qualité elle fait a tous le monde l'histoire du marquis de Caraba et de la petite cendrillon mais elle recommande de ne pas la croire parce que ce sont des contes faits pour amuser les petits enfans c'est une petite fille devant laqu'elle il ne faut pas dire quelque chose qu'on ne veut pas qu'elle sache parce qu'elle entend tout et qu'elle comprend tout.
Je pense que tu connaissais Mr Victor de Caupenne aumoins tu mavais entendu parler l'autre jour nous avons reçu une lettre dans laquelle on fait part de sa mort il était en afrique et nous ne savons pas s'il a été tué par les ennemis ou s'il est mort de maladie.
Toute la famille est bien et t'embrasse Léopold est toujours le même il aime les livres pas plus que de raison je pense qu'on l'enverra au séminaire avant long-temps mais l'époque de son départ n'est pas encore fixée
Adieu, mon cher frère, je t'aime et je [t... manque] de tout mon coeur.