A Monsieur
Monsieur Le Comte de Gestas
membre de la chambre
des Deputés
a ParisRue et hotel de Courty n° 6
près du corps legislatif
Monsieur le Comte,
La derniere lettre de m
r Songis m'ayant appris que vous étiez alité, l'absence de toute autre nouvelle m'a vivement inquieté et je n'ai eu quelque tranquillité que lorsque, allant de part et d'autre aux renseignemens, m
r de Crouseilles a bien voulu me dire que m
rs les membres de la deputation s'étoient réunis chez son fils posterieurement au 12 avril, circonstance qui m'a fait supposer que si vous n'étiez pas entierement retabli vous vous trouviez aumoins en voie de convalescence. Mon voeu de tous les instans est d'en recevoir la certitude.
L'ordre pour la tournée arrive en bien mauvais moment. Je ne pense pas que vous ayez l'intention de la faire et avant que je ne puisse quitter sans inconvenient, il faut que votre bureau soit organisé.
Depuis bien des jours, Monsieur le Comte, je songeois à adresser aux agens les recommandations dont parle m
r le D
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al et quelques autres, mais il me paroissoit utile et convenable d'abord d'attendre le moment de la publication du code, ensuite que vous les téstiez vous même directement et de Paris si vous y etiez encore. Je voulois dans cet objet vous soumettre la minute d'une circulaire; je pensois même qu'il seroit avantageux que vous écrivissiez aussi a m
rs les Préfets et Procureurs du Roi.
Si vous approuvés ce projet, je vous prie, Monsieur le Comte, de me le marquer.
Je ne m'explique pas le retard qui est mis dans la nom
on de m
rs Vignes et Dumont. Je commence à craindre que vous n'ayez éprouvé des difficultés nouvelles. Peut-être a t'on voulu attendre pour tout regler en même temps la création de l'Inspection de Tarbes et de la Sous Inspection de Dax. A ce propos je viens vous prier, non d'aucune demarche, mais seulement de me dire si vous esperez à la création de la Sous Inspection et dans ce cas si vous pensez que mon frere puisse être envoyé à Dax. Voici les motifs de mon importunité: sa femme est chez moi. Depuis 4 mois elle vouloit aller réjoindre son mari; je l'ai retenue, en lui faisant esperer un prochain changement; maintenant, n'y comptant plus, elle veut absolument partir. Dix jours de voyage dans des voitures publiques et par un Païs fort difficile sont fort penibles et fort dangereux avec un enfant à la mamelle. Je voudrois beaucoup l'éviter d'abord a cause de dangers, ensuite en raison des frais; et comme il seroit extremement facheux si dans quelques jours on pouvoit obtenir le changement, de dépenser inutilement 400
f pour l'aller et le retour, j'ai exigé que ma belle soeur differat son depart d'une quinzaine jusqu'à ce que j'aie pu recevoir votre reponse. Votre bon coeur, Monsieur le Comte, excusera ma demarche que je ne me serois point permise si m
r Songis eut été encore à Paris.
Agréez je vous prie avec bonté l'hommage du profond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être
Monsieur le Comte
le plus dévoué de vos subordonnés
Dubourdieu |
afin que cette lettre vous arrive plutot, je ne la mets point dans le paquet que je vous adresse sous le couvert de m
r le P
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al.