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Lettre d'Auguste Jaurès-Got adressée à Bertrand Loubière, à Sainte-Marie (64)

[La transcription peut comporter des erreurs]


Monsieur
Monsieur Bertrand Loubiere
A Ste Marie
A oloron (en Béarn)



Graulhet près Castres le 7 novembre 1832

Monsieur Bertrand Loubiere à Ste Marie

des affaires de succession qu'il était de mon devoir de régler puisque j'ai été nommé tuteur de mes freres mineurs m'ont retenu jusque a ce moment dans ce pays mais enfin ma place est prise au Courrier a toulouze pour le 11 Ct je serai le 15 rendu chez moi
Sempé m'annonce que vous m'avez expedié 44 B Lizieres 7 Balles [rev...] d'aragon et 3 laine de Navarre je vous en remercie et tacherai d'en tirer un bon parti des mon arrivée. il me dit aussi qu'il ne peut obtenir d'offre au dessus de 29 sous pour vos lizieres et qu'a ce prix il aurait écoulé tout ce que j'ai en magazin la maison [Decra...] et autres les donnent a ce prix je verrai a mon arrivée s'il n'y a pas moyen d'arriver a 30 sous et dans ce Cas dittes moi si je dois céder a 29s ou tenir ferme vous pouvez compter que je ne baisserai de prix que quand misericorde se perdra.
Sempé m'avise que vous avez tiré 4000 f fin Courant ils seront exactement payés et me dit que vous demandez si vous pouvez tirer davantage. je vous ai dit Monsieur Loubiere que vous pouviez disposer sur moi de la somme que vous voudrez que j'y ferai toujours honneur et je vous le repette. je regrette qu'a mon passage a oloron vous ne m'ayez pas demandé des fonds j'en avais en portefeuille et pour les employer j'ai achetté des laines a Bayonne et je vous les aurais remis. mais vous pouvez disposer sur moi. seulement comme j'ai mon mois de novembre et Décembre un peu chargés obligez moi de tirer au 15 et 31 janvier c'est a 60 jours et le placement de ce papier doit être facile d'ici la j'aurai des rentrées assez fortes. si vous etiez contrarié cependant de tirer a ces échéances avisez m'en et je prendrai d'autres dispositions tenant avant tout a vous satisfaire.
J'attends votre réponse a Paris et vous renouvelle mes salutations amicales

Ate Jaurès-Got

P. S. mon oncle Jean avec qui j'ai dinné hier a reçu de vous une lettre qui lui a fait bien plaisir et vous dit mille choses.



graulhet pres Castre 7 9bre 1832
Ate jaures got R. 17 9bre a paris