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Lettre d'Aloys Laforcade adressée à Albert Lajard, à Aire-sur-l'Adour (40)

  • Date: peut-être 12/09/1858
  • Lieu: ?

[La transcription peut comporter des erreurs]


À Monsieur
Lajard Albert á
Aire-sur-l'adour.
Landes



Cher ami,

J'ai reçu ta longue lettre datée, je ne sais de quel jour; je m'empresse de te répondre comme tu le vois.
Je savais déjà, cher ami, que tu avais fait une partie de chasse avec Edouard Daubons et que vous n'aviez pas été heureux; car je passai chez eux le Lundi suivant et j'y passai une grande partie du mercredi. On me dit de plus que tu t'étais plaint d'avoir reçu un plomb dans la cuisse; ce dont tu ne me dis rien. Quant à moi je n'ai pas chassé, je n'ai pas même touché un fusil. Je préfère faire la cour aux filles. Je ne travaille pas beaucoup non plus. Depuis mon retour j'ai passé quelque temps à Latrille nous avons couru de côté et d'autre et, le peu de temps que je passe ici, il y a presque toujours quelqu'un. Ainsi toute cette semaine Marcellin est avec nous. De Dimanche à mercredi matin François Daubons est resté avec nous; de mercredi matin à Jeudi soir nous étions chez lui et Lafont est venu nous y joindre. Hier le père Juncarot est arrivé. Aujourd'hui nous allons à Arricau voir nos cousines. Tu vois que j'avais peu de temps à consacrer à mon travail. La semaine prochaine nous irons probablement à Latrille. Je tâcherai d'aller te voir. Si je vais à Latrille je t'ecrirai pour te donner mon jour. Je vais travailler si peu ces vacances que peut-être me verrai-je forcé de renvoyer à Pâques ma représentation si je puis le dire.
Je t'avais demandé ce que tu comptais faire; où tu croyais aller pour te préparer. Tu ne me dis rien de cela, je l'attends pour la prochaine.
Si je vais à Aire Paul et Marcellin viendront avec moi je pense. Ne t'attends pas à nous voir en toilette. Pour Aire il n'en vaut pas la peine. Et puis, à cheval rien ne nous ennuie comme des paquets. Malgré cela nous irons narguer un petit peu les putains de Mestade, c'est-à dire les Olléris; tu nous accompagneras je pense. Paul te fait mille amitiés et te prie de lui prêter, si tu le peux, ton conciones pour faire son devoir de vacances. Si nous allons à Aire nous le prendrons. Si nous n'y allons pas, va à Verlus, dis-nous le jour où tu iras, et nous nous y rendrons. Marcellin se rappelle à ton souvenir.
Pour moi je t'embrasse et suis bien sincèrement et pour toujours

ton ami tout à toi
comme tu le sais

Aloys Laforcade