Monsieur
Monsieur armand de Vergeron
chez Monsieur C. Roby négociant
à
BayonneB. Pyrénées
Ce matin en voyant le timbre de la lettre que je v
s envoie, je n'ai pas douté un seul instant qu'elle ne fut de m
r Chénelon alors je me suis adjuit auguste n
s n
s sommes érigés en comité, et n
s avons décidé à l'unanimité des voix que n
s pouvions n
s permettre d'ouvrir la sus dite lettre; sa lecture m'a fait éprouver infiniment de plaisir surtout lorsque j'y ai trouvé l'expression du doute au sujet de la candidature qui doit le plus n
s préoccuper.
Nous n
s portons tous, ici, grands et petits aussi bien que possible; Le rhume d'auguste semble vouloir diminuer. chacun autour de moi me charge de mille tendresses p
r vous. Encore, aujourd'hui, je ne pourrai pas v
s écrire aussi longuement que je l'aurais désiré, sans être souffrante, je sens ma tête très comprimée; cela tient à la mauvaise nuit que j'ai passée; amélie a été très méchante; j'ai dû la mettre en prison, entre les deux portes, à deux heures du matin; cette exécution m'a réussi, quand je l'ai recouchée elle a été fort sage et a dormi, sans se réveiller jusques à huit heures du matin; il n'en a pas été de même p
r moi; j'ai été encore réveillée à cinq heures par les filles qui se préparaient à aller à l'église assister a l'instruction et il m'a été impossible de retrouver le sommeil
adieu, mon bon et bien cher armand, je compte recevoir, demain de vos nouvelles; je n'ai pas besoin de v
s dire qu'elles seront reçues avec bonheur, encore, adieu je v
s embrasse de tout mon coeur et du fond de l'âme
Navarrenx 9 mars 49.