21 janvier 1826. - Mariage entre jean Bernet & marie Darrieulat, d'ossages - N° 11

Pardevant Darrigan, Notaire royal à la residence de habas, canton de pouillon arrondissement de Dax, Département des landes, soussigné, en présence des temoins bas nomméssieur jean Bernet laboureur demeurant à ossages métairie appêlée Lagelouze, fils dernier né de feu jean Bernet et de marie camiade, conjoins; stipulant pour lui en la présence du sieur jean baptiste Ducournau propriétaire de la dite métairie domicilié au dit ossages, d'une part
Et marie Darrieulat, cultivatrice Veuve de jacques Borda, domicilié à ossages, fille de feus jean Darrieulat meunier et de marguerite Dessarps conjoins quand vivaient habitans de moscardés; stipulant également pour elle même en la présence des sieurs pierre Darrieulat son frere meunier demeurant à sallespisse, de marie Lesbordes veuve Darrieulat sa belle soeur demeurant à moscardés, de jean Bergés et de francoise Borda conjoins ses beaufrere et belle soeur habitans d'ossages d'autre part.
Lesquels dit jean Bernet et marie Darrieulat, ont promis de se prendre en mariage et de le faire célébrer incessamment suivant les formes établies par les lois de l'Etat et le dogme de la religion catholique quils professent. Et pour ce qui a trait à leurs droits et intérets respectifs ils ont été reglés et arrêtés ainsi quil suit:Les futurs époux entendent s'unir sous le regime dotal auquel ils déclarent se soumettre; néanmoins ils sont et demeurent associés par moitiés aux acquets quils feront ensemble ou séparement durant leur mariageLes biens que la future épouse possede et quelle se constitue en dot consistent 1° en une somme de huit cent douze francs cinquante centimes qui lui est due par l'heredité du dit jean Darrieulat son père, savoir, les sept cens francs pour autant que ce dernier lui en avait constitué et quil lui en fut restitué en suite par pierre Borda fils puîné demeurant à Estibeaux ainsi quil resulte de l'acte passé entre celui ci Jeanne Mage, sa mère, le dit Darrieulat père et la future épouse, le trente du mois de mai mil huit cent douze, retenu par me Darrigan père notaire à habas enregistré le douze juin suivant; et les cent douze francs cinquante centimes pour la part afferente à la future épouse dans la somme de deux cens francs que le dit feu Darrieulat son père reçut également du dit pierre Borda pour les raisons et causes mentionnées dans l'acte précité, 2° dans l'ameublement dont la description suit et qui se trouve être en partie celui qui lui fut constitué par feu son père dans son contrat de mariage passé devant Darrigan notaire à habas le dix sept avril mil huit cent sept dument enregistré: un lit composé d'une couchette, d'une paillasse, d'un matelas de laine, d'une coëte, d'un traversin garnis de plume, d'une couverture de laine d'une courtepointe avec les rideaux et le restant de l'extérieur, de cotonette douze draps de lit en partie presque neuf, douze serviettes fines, douze autres serviettes ordinaires une nape a laune double de seize pamps de long douze essuyemains, une armoire a deux portes l'une au dessus de l'autre et une comode de bois de chêne; lesquels effets mobiliers ont été évalués par les parties à la somme de deux cens francs sans que cette évaluation en transmette la propriété au futur époux, qui sera censé avoir ces effets en son pouvoir lors de la célébration du dit mariage sans quil soit besoin d'autre quittance l'acte qui en sera dressé devant en tenir lieu.en déduction de la somme de huit cent douze francs cinquantes centimes que la future épouse s'est constituée en l'article qui precede, la dite marie Lesbordes veuve Darrieulat sa belle soeur, a tout présentement payé du contentement de la future épouse au dit Jean Bernet futur époux, celle de cent francs en espèces métalliques de cours que celui-ci a prises comptées et devers lui retirée devant les dits notaire et temoins, dont quittance d'autant, sous la reserve que se font les futurs, du surplus de la dite somme de huit cent douze francs cinquante centimes -en cas de prédécés de la future épouse, celle ci donne au futur époux l'usufruit et jouissance sa vie durant, de la somme et des effets mobiliers quelle s'est constitué en dot en larticle deux ci dessus, le dispensant de fournir caution. Se reservant toutes fois la faculté d étendre ultérieurement cette disposition en faveur du futur époux si elle le trouvait a propos.
Cest ainsi que les parties ont arrêté les conventions du dit mariage pour lexécution desquelles elles font toutes soumissions et acceptations utiles.
Dont acte. fait passé et lu aux mêmes parties à habas, dans l'étude, le vingt un janvier mil huit cent vingt six, après midi, en présence des sieurs françois Gassiat fils instituteur et Jean Pendanx aubergiste les deux habitans de habas, temoins qui ont signé le présent acte avec les sieurs Ducournau, Darrieulat, Bergés, assistans et le notaire susdit, ce que n'ont fait les futurs époux non plus que la dite marie Lesbordes veuve Darrieulat ni la dite françoise Borda, pour ne savoir a ce que les tous ont déclaré, de ce faire, interpellés par le même notaire.

Jn Bte Ducournau, Pendanx, Darrieulat, Bergés, Gassiat
Darrigan Nore