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Lettre de J. Trouete adressée à M. Dartigaux Laplante, membre du Conseil Général, à Castelnau-Rivière-Basse (65)

[La transcription peut comporter des erreurs]


Monsieur,
Dartigaux Laplante, membre
du conseil Général,
A Castelnau, Rre Bse



Villecomtal Le 20 Septembre 1852.

Mon cher Monsieur

je viens d'aprendre que Pellefigue est à la veille de laisser le moulin, voyant que vous ne faites pas faire les réparations a la digue, dans un moment ou le temps est bien propice, et ou il est de la plus grande urgence, depuis longs jours il est presque sans eau, il a fait mettre, a plusieurs reprises, beaucoup de gravier et de la terre devant la digue pour arreter suffisament d'eau pour pouvoir faire moudre, mais des petites crues qui ont été assez fréquentes ont tout enlevé chaque fois, aujourdhui il en est las, il voit que ces depences sont inutiles et que la saison de travailler a retablir le couronnement s'échape a grands pas, et qu'en hyver il n'aurait pas plus d'au qu'en été, c'est ce qui l'a entierement déterminé a vous faire signifier a le decharger du moulin avec domages interêts pour cause de négligence a faire les réparations urgentes.
maintenant que la saison d'été s'avance, on pourrait, a la rigueur, se dispenser de changer la meule jusqu'au mois de juin prochain, mais si le couronnement ne se retablit pas dessuite, les pierres qui restent encore sont en grand danger d'être enlevées en totalité aux premieres crues de la riviere.
je vous engage beaucoup a écrire a Pellefigue, ou a venir a lettre vue, vos interets y sont fortement attachés, le moment est favorable pour retablir le couronnement, si vous n'en profitez pas, vous risquez a éprouver quelque événement qui vous couterait fort cher, une partie des pierres ne sont pas sur le lieu, il ne faut pas perdre du temps pour les y faire transporter, non plus que pour les autres matériaux qui y sont nécéssaires, le degat s'est fortement agravé depuis un an, s'il se néglige encore, je vous le repette, vous courez de grands risques, n'ésitez donc pas a venir dessuite, votre présence ici est indispensable.
je me fais un devoir, monsieur, de vous faire toutes ces observations, j'espère que vous n'en serez pas faché, mon intention n'est autre que celle de veiller a vos interêts.
Agréez, Monsieur, les sentiments de respect avec lesquels je suis toujours

Votre bien devoué.

jh Trouete



1852.
Villecomtal 20 7bre
Jh Trouete.