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Lettre de P. Delpech aîné adressée à M. Soubiran, avocat à Mont-de-Marsan (40)

[La transcription peut comporter des erreurs]


Pressée
A Monsieur
Monsieur Soubiran
avocat
à Montdemarsan
Landes



Bordeaux le 13 Aout 1843

Monsieur

Nous avons reçu la lettre que vous nous avez fait l'honneur de nous écrire le 12 court.
elle laisse toutes choses en l'état où elles étaient au paravant et ne nous apporte pas et ne nous apporte pas la réponse que nous sollicitions de vous; elle nous reproche nos mauvaises intentions à votre égard.
ce reproche nous étonne d'autant plus que la longue correspondance que nous avons avec vous est la preuve du contraire.
nous vous avons parlé sans cesse de l'expiration de la loccation actuelle et des bases d'un Bail futur; nous croyons avoir été clair & précis
Vous ne nous avez répondu cathégoriquement sur rien, et après un mois de correspondance active, nous ne nous entendons pas, pas plus que ci devant.
Vous nous avez soumis finalement une nouvelle combinaison de loccation partielle, et parce que nous ne l'admettons pas vous nous rappellez une note donnée à Mr Lacaze et vous nous reprochez de vous moins bien traiter qu'un autre.
détrompez vous, Monsieur, si mon frère a écouté à Montdemarsan vos propositions de Bail partiel, s'il a donné à Mr Lacaze une note écrite portant a louer en tout ou en partie, c'est que tout en reconnaissant nos intentions de ne louer qu'en totalité, il ne les Jugeait pas cependant aussi absolues qu'elles le sont. rien n'a été convenu avec vous nous étions, et nous sommes encore très libre de changer d'opinion, nous vous avons déjà dit tout cela dans une de nos lettres, et nous vous y avons dit que cette résolution se confirmait chaque Jour d'avantage.
mais comme vous avez pu oublier cette correspondance, il faut bien vous rappeler ce que nous vous avons déjà dit, savoir: qu'il ne nous convient ni à cause de nous, ni à cause de vous, de louer en partie; que nous sommes trop éloignés pour pouvoir chercher des loccataires à notre gré et trouver des loccataires qui vous satisfassent en même temps; que vos exigences pour les dispositions de la maison, ne peuvent que déprécier le reste du loccal.
Toutes fois pour vous prouver nos bonnes intentions à votre égard, nous maintenons encore les propositions contenues dans notre lettre du 26 Juillet der mais avec les adoucissement que voici: - nous prendrons les imposition à notre charge; mais nous ne ferons que les réparations strictement nécessaires c'est a dire, les deux planches du rès de chaussée et la réparation des vôtres. bien entendu comme dans mes propositions précédentes vous feriez les avances et vous les retiendriez sur vos loyers par cinquième,
un dernier mot, vous dites que personne ne nous a fait et ne nous fera des offres plus avantageuses que les vôtres.
en fait de prix, vous nous avez offert 12000 fs et mon frère en a refusé 15000 fs
en fait de loccation, si nous ne devons pas en retirer un prix convenable, nous ne tenons pas essentiellement, à voir cette maison louée, nous serons toujours a temps de la louer à bas prix.
Telles sont nos derniéres propositions, nous pensons que cette lettre ci, sera la dernière à ce sujet et terminera d'une manière ou d'une autre cette correspondance également peu agréable et pour vous et pour nous
Vous nous dites, Monsieur, que d'après nos procédés vous n'avez qu'à attendre un congé; nous ne sommes pas d'accord, il importe de se mettre respectivement en régle; dans toutes nos lettres nous vous avons demandé vainement une réponse précise qui nous épargnat à l'un et à l'autre des formalités pénibles pour tous; nous vous réiterons ici cette prière et si vous ne l'écoutez pas ne nous accusez point de manquer de procédés vis à vis de vous.
nous espèrons de vous, Monsieur, par le retour du courier, une réponse précise sur ces deux points: - Nouvelles propositions de bail, et expiration de la loccation actuelle, nous vous prions de nous croire:

Monsieur

Vos très humbles & très dévoués serviteurs

P Delpech ainé