A Monsieur
Monsieur Jn Martial Claverie,
rue Ouësque n° 20,
à Bayonne

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Tu vas être bien étonné de voir la date de ma lettre, mon cher Martial, j'avai le projet de t'écrire samedi dernier pour te faire part de mon projet de voyage mais j'en fus empechée par mille occupations, je vai me dédomager aujourdhui et te dire que je suis ici pour quelques jours puis j'irai en passer quelques uns à monfort avant de me retirer a Dax je te prie de me donner quelques fois de tes nouvelles, elles me font toujours grand plaisir et il y a bien des jours que je n'en ai eu; je suis chez Mme Candau, la mère et la fille, m'ont demandé de tes nouvelles avec intéret et elles me chargent de te dire un million de choses honnettes, nous te prions de nous rapeller au souvenir de la famille Giron, on nous a dit que fanny avait commencé le traitement, nous desirons bien apprendre qu'elle n'en est pas éprouvée et qu'elle le supporte sans trop de souffrances.
ainsi que nous l'esperions Labadie a été forcé de convenir que les objets que nous reclamions nous appartiennent et il a promis de nous les rendre il n'a pas pu nier longtems lorsqu'il a vu les notes que tu nous a envoyées j'espère qu'il ne tardera pas a sexécuter.
adieu, mon cher Martial, je t'embrasse de coeur. toute a toi

f Dupoy

[] te fait bien des complimens.